Edgardo Greco, un ancien membre de la Mafia calabraise interpellé en 2023 à Saint-Etienne, où il s’était reconverti en pizzaïolo, est mort dimanche dans sa cellule, a annoncé à l’Agence France-Presse (AFP) son avocat, lundi 8 décembre.
Accusé d’avoir appartenu à la’Ndrangheta, Edgardo Greco, 66 ans, était écroué à la prison de Corbas (Rhône) dans l’attente de son transfert vers l’Italie, où il a été condamné en 2006 à la réclusion à perpétuité pour un double meurtre.
Dimanche vers 8 heures, son codétenu a donné l’alerte parce qu’il faisait un malaise, a déclaré son avocat, David Metaxas. « Le massage cardiaque effectué par des gardiens puis par les secours n’a pas permis de le ramener à la vie », a-t-il poursuivi.
Affaibli par la maladie
Une autopsie a été ordonnée par le parquet de Lyon pour confirmer la cause de la mort, selon M. Metaxas, qui a multiplié ces dernières années les recours pour demander la remise en liberté de son client au motif de sa santé fragile. M. Greco était « affaibli par la maladie à la suite d’un cancer et avait fait plusieurs malaises récemment », a-t-il dit. « La seule satisfaction que m’inspire son décès est qu’il ne voulait à aucun prix retourner en Italie, où sa vie était menacée. »
Après plusieurs étapes judiciaires, la justice avait donné l’autorisation de son renvoi vers l’Italie en 2024. En début d’année, le gouvernement avait signé le décret permettant son transfert.
Le sexagénaire, considéré comme « dangereux par Interpol », avait été interpellé au début de 2023 par la police française grâce à un partage d’informations avec les carabiniers italiens, dans le cadre du projet I-CAN (coopération Interpol contre la’Ndrangheta). Né le 7 juin 1959, Edgardo Greco s’était installé en Allemagne puis en France après sa condamnation par la justice italienne.
Il a travaillé dans plusieurs restaurants italiens de Saint-Etienne, où il se faisait appeler Paolo Dimitrio, avec un intermède, entre juin et novembre 2021 à la tête de son propre établissement, selon des témoignages et documents consultés par l’AFP.









