A l’approche du mouvement Bloquons tout prévu le mercredi 10 septembre, les organisations syndicales comment à se positionner sur cet événement lancé sur les réseaux sociaux. Dans un communiqué diffusé mercredi 27 août, la CGT souhaite que le mouvement du 10 septembre soit « une première étape réussie » et appelle « à construire la grève partout où c’est possible ». Cette annonce intervient après un comité national qui s’est tenu mardi et mercredi.
Alors qu’une intersyndicale doit se tenir vendredi pour évoquer les projets budgétaires du gouvernement, la CGT fait savoir qu’elle y proposera « d’appeler en septembre à une journée interprofessionnelle unitaire de mobilisation de grève et de manifestations ».
Si plusieurs fédérations (chimie, commerce et services) et unions départementales de la CGT ont appelé à manifester le 10 septembre, la secrétaire générale de l’organisation, Sophie Binet, s’était montrée prudente, vendredi, face à un mouvement « nébuleux » avec un risque de « noyautage de l’extrême droite ».
Plus tôt mercredi, l’Union syndicale Solidaires a également appelé à la grève et à soutenir le mouvement du 10 septembre. Pour Solidaires, ce mouvement « exprime la colère sociale multiforme et grandissante face aux annonces budgétaires du gouvernement Bayrou ».
La « tentative désespérée de François Bayrou », qui va demander un vote de confiance à l’Assemblée nationale le 8 septembre, « ne fait que renforcer notre volonté de combattre le projet de budget injuste », selon le communiqué. Solidaires, qui veut « construire un mouvement social » afin « d’instaurer un autre partage des richesses », s’inscrira « dans la construction d’un rapport de force par la grève dans l’intersyndicale du vendredi 29 août ».
Force ouvrière se tient « à distance » du mouvement
A contrario, la CFDT, par la voix de sa secrétaire générale, Marylise Léon, a décidé de se tenir à l’écart de ce mouvement. « Les modes d’action privilégiés ne sont pas les nôtres. Tout bloquer, la désobéissance, ce n’est pas la méthode CFDT. Et le syndicat ne répond pas aux injonctions des partis politiques », a-t-elle expliqué dans une interview au Monde, alors que le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a enjoint les syndicats à appeler à la grève générale le 10 septembre.
Le secrétaire général de FO, Frédéric Souillot, a, lui, déclaré à l’AFP que son organisation arrêterait sa position en intersyndicale tout en indiquant qu’il se tenait « à distance » d’un mouvement au sein duquel certains groupes rejettent « les organisations syndicales représentatives ».
