Les uns sont déjà à bord du train de la contestation, tandis que les autres prendront la rame suivante. Le mouvement Bloquons tout, qui s’est déployé, mercredi 10 septembre, à travers la France, bénéficie de l’appui de plusieurs syndicats mus par une double préoccupation : se montrer en phase avec la colère exprimée jusqu’alors sur les réseaux sociaux et tirer parti de celle-ci pour obtenir un changement complet de politique. Mais cette stratégie ne fait pas l’unanimité parmi les organisations de salariés, la majorité d’entre elles se plaçant à distance d’une initiative dont les mots d’ordre et les méthodes ne leur conviennent pas. Elles se concentrent sur une autre mobilisation, programmée le 18 septembre, sous l’impulsion de l’ensemble des organisations syndicales de salariés.
Chez les syndicats qui sont passés à l’action, mercredi, il existe des nuances. Solidaires est l’un des plus déterminés de tous, avec un enthousiasme dans ses rangs qui ne s’était pas vu depuis « longtemps », comme l’a expliqué, le 4 septembre, Murielle Guilbert, co-déléguée générale, lors d’une conférence de presse. Selon elle, « la réussite de la journée du 10 est primordiale » et elle implique de recourir à la grève « pour engager le rapport de force ». C’est « ce qui a manqué » il y a deux ans « pour enterrer définitivement la réforme des retraites », selon Mme Guilbert.
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