La ville de Grenoble restera-t-elle un bastion de la gauche ? A moins de quatre mois des élections municipales de mars 2026, les principaux candidats sont désormais déclarés, et la campagne bat son plein dans la préfecture de l’Isère. L’enjeu est de taille pour la ville de 156 000 habitants, la plus grande de France à être dirigée par un maire écologiste entre 2014 et 2020. Eric Piolle, qui avait accédé à la mairie en s’alliant avec le Parti de gauche puis à La France insoumise, aux côtés de forces associatives, laisse le champ libre après son second mandat, posant la question de son héritage politique.
Un héritage dont Laurence Ruffin, tête de liste d’une coalition des Ecologistes et de plusieurs autres forces de gauche, réfute être la légataire directe. « Ce n’est pas une redite, pas un troisième mandat, nous construisons quelque chose de nouveau », avait asséné son entourage lors de son investiture, en septembre. Eric Piolle n’a pourtant jamais fait secret de son soutien à la sœur du député de la Somme François Ruffin, cheffe d’entreprise depuis une vingtaine d’années à Grenoble. Sa désignation est même entachée d’accusations, par une autre candidate au poste, Lucille Lheureux, adjointe et soutien de la première heure du maire, de « pressions » d’Eric Piolle pour le retrait de sa candidature.
Il vous reste 72.03% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.









