La première à oser prendre le micro se prénomme Marion Roussel. Agée d’une quarantaine d’années, elle vient pour la troisième fois assister à une projection du film collaboratif du collectif Nîmes en commun, baptisé Si je vous dis Nîmes. Ce moyen-métrage de quarante minutes donne la parole aux habitants de la ville. En ce mercredi 14 mai au soir, la Nîmoise ne cache pas son émotion. « Quand j’entends une maman dire qu’à partir du 15 du mois, elle “mange des factures” et qu’il ne lui reste pas assez pour subvenir aux besoins de la famille, à chaque fois, ça me touche. »
Depuis février, Nîmes en commun – qui réunit une centaine de personnes issues de la gauche non mélenchoniste et des Nîmois non encartés – sillonne les quartiers de la préfecture du Gard (150 000 habitants). Au programme : la projection du film suivi d’un échange avec les participants. A mi-parcours de la démarche, une vingtaine de rencontres ont eu lieu (projections publiques ou réunions d’appartement) qui ont attiré, selon les organisateurs, plus de 1 000 personnes.
Avec son initiative lancée à un an des élections municipales de 2026, la gauche veut profiter d’une situation favorable dans une ville pourtant dirigée, depuis 2001, par la droite. Le maire, Jean-Paul Fournier (Les Républicains), achève, à 79 ans, son dernier mandat dans la douleur, avec une majorité municipale scindée en deux clans.
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