David Belliard et Anne-Claire Boux, tous deux adjoints à la maire de Paris, Anne Hidalgo, ont été qualifiés à l’issue du premier tour de la primaire des Ecologistes pour les élections municipales 2026, avec respectivement 48 % et 28 % des voix selon des résultats rendus publics dimanche 16 mars. S’ils décident de maintenir leur candidature, ils seront départagés lors d’un second tour dimanche 23 mars.
Leurs deux autres concurrentes, Fatoumata Koné, élue du 19e arrondissement et présidente du groupe écologiste au Conseil de Paris et Aminata Niakaté, élue du 15e arrondissement, ont obtenu respectivement 15 % et 10 % des voix à l’issue de ce premier tour qui a mobilisé 61 % des quelque 1 500 adhérents écologistes parisiens.
Elu au Conseil de Paris depuis 2014, David Belliard était déjà le candidat écologiste lors des dernières municipales, où il avait rassemblé 10,8 % des voix au premier tour, avant de se rallier à la socialiste Anne Hidalgo pour le second tour. Nommé adjoint chargé de la transformation de l’espace public et des transports à l’issue de ces élections, en 2020, il assume largement le bilan de la maire sortante, qui ne se représente pas, d’autant plus qu’il considère que « 80 % de son bilan est le résultat de politiques écologistes ».
« Faire de Paris une ville sans voiture »
Ce militant LGBT + qui fut directeur général adjoint de Sidaction et journaliste au magazine Alternatives économiques préside également depuis septembre 2020 la régie immobilière de la Ville de Paris, qui gère un peu plus de 60 000 logements sociaux. Il souhaite d’ailleurs amener la ville à un taux moyen de 30 % de logements sociaux, contre 25,5 % actuellement, selon les dernières données de l’atelier parisien d’urbanisme.
L’élu du 11e, âgé de 46 ans, propose également plus de « radicalité » dans la transformation de l’espace public : « Ce que nous avons réalisé dans les rues aux écoles [plus de 200 voies ont été partiellement ou entièrement piétonnisées aux abords d’écoles], nous allons le faire partout à Paris pour en faire une ville sans voiture », a-t-il promis lors d’un débat avec ses trois concurrentes, Anne-Claire Boux, Fatoumata Koné et Aminata Niakaté, lundi 10 mars.

Anne-Claire Boux, elle, a été élue au Conseil de Paris en 2020, dans le 18e arrondissement, et est devenue dans la foulée adjointe à la maire chargée de la politique de la ville. En 2023, elle a été nommée adjointe à la santé puis a porté et fait voter, en novembre 2024, le plan de santé environnementale de Paris, visant à « protéger les habitants contre les pollutions de leur environnement », en particulier les bébés et les femmes enceintes.
Elargir le RSA aux moins de 25 ans
A 37 ans, cette ancienne militante d’Attac et de Greenpeace qui prépare son projet municipal depuis plus d’un an porte un « double objectif de transformation radicale écologiste et sociale pour transformer la ville tout en faisant en sorte que Paris soit vivable dès maintenant ». Elle propose notamment de rendre accessible le RSA aux moins de 25 ans et d’aller vers « 100 % de rues végétalisées ». Ingénieure de formation, elle a dirigé le projet de parc éolien maritime au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), avant d’être élue à Paris.
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Si les deux candidats se montrent ouverts à une éventuelle alliance avec La France insoumise (LFI), Anne-Claire Boux assume clairement de viser l’union dès le premier tour « face au risque politique » de voir la droite remporter l’Hôtel de Ville. Un point de désaccord important avec leurs partenaires socialistes, pour le moment résolument opposés à toute alliance avec LFI.