C’était l’un des sujets de conversation du congrès des maires ruraux, qui s’est tenu du 26 au 28 septembre à Chasseneuil-du-Poitou (Vienne) : quelle place pour les femmes dans les conseils municipaux ? Et, subséquemment, que faut-il penser de la loi parité ? Adoptée le 25 mai, elle instaure un seul mode de scrutin municipal partout dans le pays. Auparavant, dans les communes de moins de 1 000 habitants (71 % des communes), un candidat pouvait se présenter seul ou en groupe, le décompte se faisait de toute façon par candidat et il n’y avait pas d’obligation de parité. C’était le temps du « panachage » : chaque électeur pouvait rayer des noms sur le bulletin – un « tir au pigeon » qui avait ses adeptes comme ses détracteurs – et les remplacer par d’autres.
En 2026, quelle que soit la taille de la commune, le scrutin sera proportionnel, de liste et paritaire, respectant une alternance homme-femme. Ce qui peut être un défi dans des villages peu peuplés. Mais pas toujours : « Non, ce n’est pas un souci. Je suis en fonction depuis 2009 et j’ai toujours eu autant de femmes que d’hommes », témoigne la maire (sans étiquette) de Daubeuf-la-Campagne (Eure), 245 habitants, Laurance Bussière, membre de l’Association des maires ruraux de France (AMRF), favorable à la loi. « Les femmes vont enfin avoir leur place, légitime, après cinquante ans de combat », se réjouit Chantal Gantch, maire divers gauche de Savignac-de-l’Isle (Gironde), 603 habitants.
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