Qui sera le candidat écologiste pour les élections municipales 2026 à Paris ? Quatre personnalités sont désormais officiellement en course, leur candidature ayant été formellement validée par la section parisienne des Ecologistes, mardi 11 février. David Belliard, Anne-Claire Boux, Fatoumata Koné et Aminata Niakaté sont tous élus au Conseil de Paris ; les deux premiers sont également adjoints à la maire socialiste, Anne Hidalgo.
Ils seront départagés par les adhérents lors d’un vote électronique en deux tours, du 14 au 16 mars puis du 21 au 23 mars – en 2019, un seul tour avait suffi pour désigner le candidat pour 2020. Tous les prétendants plaident l’union de la gauche dès le premier tour, et se montrent ouverts envers La France insoumise, au minimum pour un dialogue.
Le sénateur de Paris Yannick Jadot, qui a tenté sans succès de convaincre les autres candidats de se ranger derrière lui sans passer par la primaire, ne participera pas à cette compétition interne, qui risque selon lui d’apporter « de la division à la division ».
David Belliard renouvelle l’expérience
A 46 ans, David Belliard est élu au Conseil de Paris depuis 2014 et adjoint à la maire de Paris en charge de la transformation de l’espace public et des transports depuis 2020. Il était déjà le candidat écologiste lors des dernières municipales, où il avait rassemblé 10,8 % des voix au premier tour, avant de se rallier à la maire sortante, Anne Hidalgo, au second tour. Militant LGBT, il a été directeur général adjoint de Sidaction et journaliste au magazine Alternatives économiques, avant d’être élu dans le 11e arrondissement de la capitale. Depuis septembre 2020, il préside également la régie immobilière de la ville de Paris, qui gère un peu plus de 60 000 logements sociaux. Il prône une « grande révolution sociale » et s’élève contre des « politiques ultralibérales et la casse des services publics ».
Anne-Claire Boux, ancienne militante d’Attac
Elle a été élue pour la première fois au Conseil de Paris en 2020, dans le 18e arrondissement, et est devenue, la même année, adjointe à la maire en charge de la politique de la Ville. En 2023, elle est nommée adjointe à la santé en remplacement d’Anne Souyris, élue sénatrice de Paris. C’est dans le cadre de ces fonctions qu’elle a porté et fait voter, en novembre 2024, le plan de santé environnementale de Paris, visant à « protéger les habitants contre les pollutions de leur environnement », en particulier les bébés et les femmes enceintes. A 37 ans, cette ancienne militante d’Attac et de Greenpeace s’intéresse particulièrement au lien entre transformation écologique et inégalités sociales. Ingénieure de formation, elle a notamment dirigé le projet de parc éolien maritime au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), avant d’être élue à Paris.
Fatoumata Koné, la présidente du groupe au Conseil
A 43 ans, elle est conseillère de Paris depuis 2014, dans le 19e arrondissement, et présidente du groupe écologiste au Conseil depuis 2020. Si son groupe fait partie de la majorité municipale, elle n’appartient pas à l’exécutif parisien, ce qui lui permet de se détacher plus facilement des décisions prises par la Ville et du bilan d’Anne Hidalgo. Elle considère que le bilan de cette dernière est « bon mais pas satisfaisant », et plaide pour une meilleure inclusion des Parisiens dans la transformation de leur ville. Née à Paris, elle travaillait dans le secteur privé avant d’être élue, et estime que « Paris est prêt pour avoir la première maire femme écologiste et noire ».
Aminata Niakaté, la discrète porte-parole des Ecologistes
Aminata Niakaté est, jusque-là, la plus discrète des candidats bien qu’elle soit, à 43 ans, l’une des porte-parole du parti Les Ecologistes depuis 2022. Elue conseillère de Paris en 2020, dans le 15e arrondissement, elle était auparavant conseillère municipale d’opposition à Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, depuis 2014. Elle a également tenté sa chance aux quatre dernières élections législatives, sans succès, et notamment dans la 13e circonscription de Paris, où elle a été battue, en 2022 et en 2024, par le député macroniste David Amiel. Avocate en droit des affaires et en droit fiscal, elle est membre du Conseil économique, social et environnemental et de la Commission nationale de l’informatique et des libertés. Elle plaide pour un Paris « vert, abordable, accessible pour toutes et tous et protecteur des plus fragiles », et s’attache particulièrement à la question du logement, ayant elle-même dû quitter un temps la capitale, où elle est née, pour pouvoir se loger.