Entre les deux hommes, l’entente reste cordiale. Rémi Féraud et Emmanuel Grégoire, candidats à la candidature socialiste pour les municipales à Paris, ont rarement un mot désagréable l’un pour l’autre, pas de petites phrases, pas de mesquineries. Un climat interpersonnel plutôt sain, difficile à percevoir derrière les étincelles produites par la bagarre que se livre leur entourage depuis des mois.
Dernier épisode : le conseil fédéral du Parti socialiste (PS) censé fixer la date de la primaire ; il avait été convoqué jeudi 6 mars à 20 heures et s’est clôturé vendredi à 2 heures du matin après moult contestations, menaces, suspensions de séance et noms d’oiseaux. « Une ambiance tendue et désagréable mais on a connu pire », a relativisé Emmanuel Grégoire après quelques heures de sommeil, « déçu de l’intensité des débats mais content d’avoir une date ». Soit le 30 juin, jour choisi à 61 voix contre 55 pour désigner le chef de file socialiste et les têtes de liste d’arrondissement.
Le député aurait certes préféré une primaire le 3 avril, comme l’autorise la direction nationale du PS, mais il craignait surtout que la direction fédérale de Paris, soutien de Rémi Féraud, tergiverse encore ou renvoie à l’automne, pour à la fois l’essouffler et donner du temps à son concurrent. Si ce dernier n’est entré en piste qu’en novembre 2024, Emmanuel Grégoire trépigne, lui, depuis un moment dans les starting-blocks.
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