Thierry Mariani est le premier candidat déclaré pour les élections municipales de mars 2026 à Paris qui n’aspire pas à devenir maire. L’eurodéputé Rassemblement national (RN) le sait bien : il est inimaginable qu’une personnalité d’extrême droite dirige la capitale en 2026. « On se lance dans cette aventure avec une ambition : entrer au Conseil de Paris », espère raisonnablement le candidat de 67 ans qui a lancé sa campagne vendredi 12 décembre.
Faire mieux que la dernière fois ne devrait pas être hors de portée : en 2020, le RN s’était rangé derrière Serge Federbusch, un candidat sans étiquette, ancien socialiste passé à droite puis à l’extrême droite, qui n’avait rassemblé que 1,47 % des suffrages. En 2014, Wallerand de Saint-Just avait fait quatre fois mieux avec 6,26 %. L’extrême droite est depuis en constante augmentation dans la capitale, comme l’ont montré les résultats de la législative partielle de la 2e circonscription, en septembre, où le même Thierry Mariani avait fait 7 % tandis que le candidat de Reconquête ! avait réuni 6 % des voix.
Le parti d’Eric Zemmour, qui compte aligner des listes dans tous les arrondissements, n’existait pas en 2020 et pourrait, en 2026, affaiblir mécaniquement le score du RN. La médiatique députée européenne Sarah Knafo, qui devrait prendre la tête de la liste centrale, dit vouloir se décider avant la fin de 2025 en fonction de l’évolution des débats budgétaires. Si l’attention médiatique devait rester concentrée sur la recherche d’un compromis entre le gouvernement et les oppositions en janvier, la campagne municipale serait réduite de fait à moins de deux mois, un temps insuffisant selon elle pour se faire connaître auprès des Parisiens et récupérer des voix au RN ou à la droite.
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