Paris et les Parisiens lui tendent les bras, pense-t-elle. Rafler la capitale est son rêve. Son dernier combat politique, peut-être. En 2020, Rachida Dati avait échoué à remporter les élections municipales à Paris, largement devancée par Anne Hidalgo. Sa rivale socialiste désormais hors jeu, la ministre de la culture et maire Les Républicains (LR) du 7e arrondissement croit en son destin, imaginant capitaliser sur l’usure et parfois la détestation de l’équipe sortante pour gagner en 2026. Rien n’est encore officiel. Mais l’ancienne protégée de Nicolas Sarkozy mène campagne en coulisse.
Ses talons aiguilles troqués pour des mocassins chics, celle qui met systématiquement en avant ses origines modestes dénonce les rats et les travaux, s’émeut du crack que la gauche aurait, selon elle, laissé prospérer, et des passes à 5 euros qui, dit-elle, ont cours dans le quartier Marx-Dormoy, dans le 18e arrondissement. L’ancienne garde des sceaux assume de surfer sur la vague « anti-Hidalgo » et promet à ceux qui l’entendent qu’elle refera de Paris un écrin. « Je vais dire aux gens : “Vous êtes content de ce qu’il y a en bas de chez vous ? Non ? Alors votez pour moi !” », confie-t-elle fin avril à un élu parisien.
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