La police a appelé à la prudence, vendredi 22 août, et renforcé ses patrouilles nocturnes en raison d’une série d’agressions homophobes dans des parcs de Nantes et sa banlieue, où les victimes avaient été attirées dans un guet-apens.
Selon le service communication de la police nationale de Loire-Atlantique, cette recrudescence d’agressions violentes dans l’agglomération remonte à quelques mois et suit le même mode opératoire : des hommes homosexuels discutent sur des applications (Grindr, Snapchat, Tinder…) avec une personne qui leur donne rendez-vous, entre minuit et 3 heures du matin, dans « des parcs peu fréquentés et mal éclairés ».
Une fois sur place surgissent alors deux ou trois individus, le visage souvent dissimulé, qui les frappent et les dépouillent, les laissant parfois ligotés ou inconscients.
Si cette série d’agressions n’a pas entraîné de blessures graves jusqu’à présent, elles provoquent un « traumatisme psychologique » important chez les victimes, souligne la police.
Un homme attaqué à coups de marteau
Deux mis en cause ont déjà été interpellés, dont un homme de 18 ans surpris en flagrant délit par une patrouille dans un parc de l’île Beaulieu, à Nantes. Il a été relié à plusieurs agressions et incarcéré pour vols avec violence et violences commises en raison de l’orientation sexuelle. L’autre suspect sera jugé l’an prochain.
Malgré ces arrestations et l’intensification des patrouilles, les agressions de ce type se sont poursuivies cet été, avec un homme attaqué à coups de marteau dans un parc de Rezé au début d’août et une nouvelle attaque signalée le 20 août au parc de la Crapaudine, dans le sud de Nantes.
La direction de la police nationale dans le département réitère son « appel à la plus grande vigilance » dans le cadre de rencontres par l’intermédiaire d’applications, insistant sur la nécessité de s’assurer de la véracité des photos échangées et d’organiser une prise de contact dans un lieu sécurisé, mieux éclairé et moins isolé.
Tous les effectifs de nuit intensifient leur présence sur ces lieux de rencontre et les services judiciaires et techniques de la police sont également mobilisés pour endiguer ces agressions qui « ciblent clairement les personnes pour leur orientation sexuelle ».