- Gérald Darmanin est visé par une plainte devant la Cour de Justice de la République.
- Elle a été déposée par l’avocat d’un détenu qui vient d’arriver à la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil.
L’avocat d’un détenu qui vient d’être transféré à la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), Me Philippe Ohayon, a annoncé jeudi avoir déposé plainte pour abus d’autorité contre le ministre de la Justice Gérald Darmanin devant la Cour de justice de la République (CJR).
La plainte, dont l’AFP a eu connaissance, reproche au garde des Sceaux d’avoir ordonné ce transfert « en s’affranchissant de l’obligation d’établir des liens préexistants entre le détenu, depuis la détention, et des réseaux de criminalité ou de délinquance organisée »,
obligation pourtant posée par le Conseil constitutionnel comme condition préalable à ces transfèrements.
Une trentaine de détenus déjà transférés
Les 17 premiers détenus (nouvelle fenêtre) parmi les 100 narcotrafiquants particulièrement dangereux que doit accueillir le quartier haute sécurité de la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) sont arrivés mardi 22 juillet (nouvelle fenêtre). Ce jeudi, le garde des Sceaux a annoncé l’arrivée de 12 détenus supplémentaires.
Ce centre pénitentiaire est le premier à avoir été choisi pour accueillir les narcotrafiquants « les plus dangereux »
du pays. Un deuxième quartier de haute sécurité doit entrer en fonctions à la mi-octobre à la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne). Au total, 200 détenus sont appelés à être incarcérés dans ces deux nouveaux quartiers de lutte contre la criminalité organisée.
Sécurité renforcée dans tout l’établissement
La prison de Vendin-le-Vieil, qui était déjà avec celle de Condé-sur-Sarthe l’une des deux prisons les plus sécurisées de France, a subi des travaux pour renforcer encore sa sécurité. La cour de promenade a été bétonnée pour empêcher la dissimulation d’objets.
Un portique à ondes millimétriques a été installé, des caillebotis ajoutés aux barreaux habituels des cellules et des trappes installées sur l’ensemble des portes pour pouvoir menotter les détenus avant qu’ils n’en sortent. Les parloirs ont été dotés d’hygiaphones, avec une vitre empêchant le contact physique entre détenus et visiteurs.