- Lors de la « convention de l’Union nationale », organisée ce samedi en compagnie de son allié Éric Ciotti, Marine Le Pen a appelé ses troupes à se préparer à une dissolution de l’Assemblée nationale.
- Avec la « dislocation du bloc central », Emmanuel Macron « peut être tenté de dissoudre » à nouveau, a-t-elle prévenu.
Inéligible, mais prête à repartir en campagne. Marine Le Pen a appelé ce samedi 28 juin les parlementaires du Rassemblement national (RN) à « ne pas procrastiner »
et à se préparer aux prochaines batailles électorales, y compris à la possibilité d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale en réponse « à l’affaissement parlementaire »
du gouvernement.
Emmanuel Macron peut être tenté de dissoudre
Emmanuel Macron peut être tenté de dissoudre
Marine Le Pen
« Il serait assez dangereux, je crois, de se convaincre qu’il n’y aura pas de dissolution »
, a lancé la cheffe de file des députés RN, en ouvrant à l’Assemblée une « convention de l’Union nationale »
, réunissant des parlementaires nationaux et européens de l’alliance Rassemblement national-Union des droites (UDR), presque un an jour pour jour après le premier tour des dernières législatives. Un discours qui intervient alors qu’Emmanuel Macron retrouvera son pouvoir de dissolution le 8 juillet.
Marine Le Pen appelle ses troupes à se préparer à une éventuelle dissolution « Il serait dangereux de se convaincre qu’il n’y aura pas de dissolution. Emmanuel Macron peut etre tenté de dissoudre à partir du 7 juillet. C’est une possibilité » dit elle lors d’une convention #RN UDR pic.twitter.com/h8ibP9pMUw — Frédéric Delpech (@fredericdelpech) June 28, 2025
Marine Le Pen revendique une « victoire stratégique »
avec la « dislocation du bloc central »
– le « socle commun » en soutien au gouvernement -, qui « ne semble plus obéir à aucune direction »
. Brandissant « l’affaissement parlementaire »
du binôme exécutif Emmanuel Macron-François Bayrou, la patronne de l’extrême droite estime que « le bloc central (…) ne peut pas longtemps laisser ce phénomène de délitement se prolonger »
. En ce sens, « Emmanuel Macron peut être tenté de dissoudre »
la chambre basse du Parlement.
Si cette hypothèse se confirme dans les prochains mois, la triple candidate malheureuse à l’élection présidentielle sait déjà qu’elle devra laisser son siège de députée. En première instance, la justice l’a reconnue coupable d’avoir mis en place un « système »
de détournement de fonds publics pour payer des salariés de son parti avec l’argent du Parlement européen entre 2004 et 2016, pour un montant de 4,4 millions d’euros. En attendant son procès en appel, Marine Le Pen demeure inéligible.