Ils ont une nouvelle feuille de route, mais elle ne fait pas l’unanimité. Jeudi 10 avril, les trois syndicats de salariés et les deux mouvements patronaux encore impliqués dans la négociation sur les retraites ont mis au point une « note d’objectifs ». Ils tentent ainsi de relancer un cycle de pourparlers fragilisé par la défection de deux organisations syndicales de salariés – la CGT et FO – et d’une organisation d’employeurs – l’Union des entreprises de proximité (U2P). Le document inspire de fortes réserves à la CFTC, à tel point que celle-ci envisage de ne pas participer à de prochaines réunions, voire de se retirer, à son tour, du processus.
Le texte dévoilé jeudi ne chamboule pas le programme qui avait été proposé, le 26 février, par le premier ministre, François Bayrou, à la veille de l’ouverture des tractations. Mais il ajoute ou précise des thèmes, tout en accordant davantage de place à des problématiques qui vont au-delà des régimes de pensions.
Priorité numéro un : rétablir « l’équilibre » financier de notre système par répartition, qui pourrait être confronté à un déficit de 29,5 milliards d’euros en 2040, si aucune mesure n’était prise, comme le précise un graphique contenu dans la note d’objectifs. Les « efforts à consentir » pour ramener dans le vert les caisses de retraite « devront être partagés ». Cette idée-là est cruciale pour les syndicats, car elle permet d’examiner la piste d’une hausse des cotisations.
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