Douze mois au lieu de quinze après la sortie en salle… C’est pour obtenir le droit de diffuser des films plus rapidement que Netflix a déposé, vendredi 11 avril, un recours au Conseil d’Etat. La démarche juridique, évoquée par Le Figaro jeudi, vise à contester la chronologie des médias, l’accord interprofessionnel signé entre les professionnels du cinéma et les différents médias audiovisuels qui définit l’ordre de diffusion d’un film après sa sortie en salle. « Après de longues démarches de négociations qui n’ont pas abouti, nous sommes contraints à déposer ce recours », explique Netflix, ajoutant être « le premier financeur du cinéma français parmi les plateformes de streaming ».
Si Netflix passe à l’offensive, c’est parce qu’il s’estime lésé dans le nouvel équilibre qui a émergé ces dernières semaines après les renégociations de l’accord de 2022. En janvier, la plateforme de vidéo à la demande Disney+ a frappé les esprits en obtenant un feu vert pour diffuser des films neuf mois après leur sortie en salle contre dix-sept mois auparavant. Le studio américain a, en échange, augmenté sa contribution au financement de la création locale en programmes audiovisuels et en films, de 20 % à 25 % de son chiffre d’affaires.
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