Lundi 3 mars, un élève de 13 ans a été poignardé à plusieurs reprises dans son collège de Nîmes (Gard).
Son agresseur est un mineur de 16 ans, qui avait réussi à s’introduire dans l’établissement.
Que sait-on de ce drame ? Une équipe du 20H de TF1 s’est déplacée sur les lieux.
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Le 20H
Un choc pour toute une communauté éducative. Un adolescent de 13 ans, scolarisé au sein de l’établissement privé La Salle, dans le centre-ville de Nîmes (Gard), a été attaqué au couteau lundi 3 mars par un mineur de 16 ans. Il avait réussi à s’introduire dans l’enceinte du site, au moment de la sortie des cours. Muni de son arme blanche, l’assaillant traque un élève dans la cour, puis le poursuit à l’extérieur.
Alors, « un membre du personnel de l’établissement présent tent[e] vain de s’interposer et de le stopper dans sa course« , a indiqué la procureure de Nîmes, Cécile Gensac, dans un communiqué. Dans la rue perpendiculaire, l’assaillant poignarde la victime à deux reprises dans le dos. Une troisième tentative est évitée de justesse par une tierce personne. Plusieurs témoins ont assisté à la scène.
Un agresseur déjà connu de la justice
Au lendemain de cette agression, les élèves du collège La Salle demeurent sidérés par la violence de l’attaque. « On voit ça dans des films, dans d’autres régions ou d’autres pays… Ça m’a fait très peur », explique une adolescente, interrogée par le 20H de TF1 dans le sujet à retrouver en tête de cet article. « C’est effrayant parce qu’il a su entrer dans le collège« , témoigne un de ses camarades. « Je me sens vraiment mal, car ç’aurait pu nous arriver à nous », ajoute de son côté un autre collégien. Les parents craignent aussi pour la sécurité de leurs enfants. La mère d’une des élèves de l’établissement va désormais « aller la chercher tous les jours » et « l’accompagner dehors le plus possible« .
Un différend amoureux aurait motivé l’auteur des faits, déjà mis en cause pénalement dans deux autres affaires. Après sa fuite, celui-ci a rapidement été interpellé. D’après la procureure, « les premiers éléments laissaient apparaitre qu’une jeune fille, petite amie, lui aurait désigné la victime comme ayant proféré des moqueries à son encontre« . Les deux adolescents ont été placés en garde à vue – lui pour tentative de meurtre, elle pour complicité. « C’est un jeune homme qui est défavorablement connu des services de police pour des faits divers et variés de violences« , détaille Mélissa Gil, secrétaire départementale du syndicat Alliance Police du Gard. « Il y a 15 jours, il était déjà en garde à vous chez nous. Il est au foyer de l’enfance, donc il n’est pas dans un contexte familial très stable. » Il reste en garde à vue ce mardi soir.
La victime a été hospitalisée. Son pronostic vital n’est pas engagé. Le surveillant qui avait tenté de s’interposer s’est vu prononcer une incapacité totale de travail (ITT) pendant trois jours. Une cellule psychologique a été mise en place dans ce collège privé au lendemain de cette agression. Elle pourrait être prolongée en fonction des besoins.