Nordahl Lelandais a été condamné, vendredi 19 septembre, à Colmar à un an de prison pour des violences commises sur sa compagne au parloir. Il purge d’ores et déjà une peine de prison à perpétuité pour deux meurtres, ceux de Maëlys de Araujo et d’Arthur Noyer. Le tribunal correctionnel a également privé l’ancien militaire de 42 ans de l’autorité parentale sur son fils âgé de moins de deux ans, qui était présent lors des faits survenus le 9 juin à la prison d’Ensisheim (Haut-Rhin). Il est aussi interdit de tout contact avec son fils pendant trois ans.
L’audience s’est déroulée à huis clos, à la demande du prévenu et de sa compagne, et de l’association de protection de l’enfance qui représentait le petit garçon. Le tribunal a fait droit à leur demande « compte tenu de l’hypermédiatisation de l’affaire, afin de préserver les intérêts du mineur et les conditions de son développement ».
« On n’a pas été écoutés dans ce tribunal », a déploré à l’énoncé de la décision le prévenu, qui se fait désormais appeler Nordahl Périnet, le nom de naissance de sa mère.
Images de vidéosurveillance
La compagne du meurtrier, qui l’a rencontré en prison – le couple a conçu l’enfant lors d’une visite au parloir –, a expliqué au Parisien qu’elle contestait avoir subi des violences de sa part, et qu’elle était « tombée des nues » lorsqu’on l’avait informée que des poursuites pour violences avaient été engagées. La femme de 33 ans, qui était présente vendredi à l’audience mais ne s’est pas constituée partie civile, a expliqué au quotidien que les images captées par la vidéosurveillance de la prison avaient été mal interprétées.
On y voit Nordahl Périnet lui tirer une mèche de cheveux, puis lui apposer brutalement une main sur la bouche. Or, par ce geste, son compagnon aurait « voulu lui montrer le danger qu’elle courait à faire du jogging seule, en mimant une agression », rapporte Le Parisien, sur la base des propos de la jeune femme.
Nordahl Périnet est incarcéré à Ensisheim depuis septembre 2022, où il purge une peine de réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une mesure de sûreté de 22 ans, pour l’enlèvement et le meurtre en août 2017 de la petite Maëlys de Araujo, 8 ans. En 2021, il a également été condamné à vingt ans d’emprisonnement pour le meurtre du jeune Arthur Noyer, caporal du 13e bataillon de chasseurs alpins (BCA), qu’il avait pris en stop en avril 2017.