La carcasse d’un appareil ressemblant à un mini sous-marin militaire allemand a récemment été retrouvée sur une plage du Calvados.
L’engin, qui mesure près de dix mètres de long, est brisé en trois morceaux.
C’est une découverte aussi rare qu’insolite. Un engin militaire nautique allemand, datant de la Seconde Guerre mondiale , a été exhumé sur une plage de Merville-Franceville, dans le Calvados (Normandie). « Sur les instructions des démineurs, sortie de la mer des restes d’un mini sous-marin allemand de 7 à 8 m de longueur en trois morceaux », a annoncé mercredi le maire de la commune, Olivier Paz, sur X.
Sur les instructions des démineurs, sortie de la mer par les services techniques de @MervilleFrPlage des restes d’un mini sous-marin allemand de 7 à 8 m de longueur en trois morceaux. pic.twitter.com/hVySoAgR3h — Paz Olivier (@paz_olivier) October 30, 2024
Selon France 3 Normandie , les fouilles ont été déclenchées après que des promeneurs sont tombés sur des morceaux métalliques une quinzaine de jours plus tôt. Les gendarmes et les démineurs sont ensuite intervenus, après une première reconnaissance des agents municipaux. « On a creusé de part et d’autre, et assez rapidement, on a pu identifier ce que c’était », confie Olivier Paz, à nos confrères. Une torpille, heureusement sans danger, a également été retrouvée sous le submersible. « Elle avait déjà été tirée et je pense que l’engin était en train de repartir quand il a coulé », juge l’édile.
Une torpille pilotable ?
Les premiers éléments laissent à penser que le bathyscaphe était un modèle « Neger ». « D’après nos premières investigations et de l’avis de quelques spécialistes, il s’agirait des vestiges d’une torpille humaine Neger », confirme sur les réseaux sociaux le maire. Le site internet spécialisé Matériels terrestres 39-45 permet de voir plus clair sur les caractéristiques présumées de cet engin. Ainsi, « il avait un concept de construction des plus simple. Il s’agissait du couplage en hauteur de 2 torpilles à propulsion électrique G7 e. La charge militaire de la torpille supérieure était retirée et remplacée par un poste de pilotage succinct dans lequel prenait place un marin », peut-on lire. « Le tableau de bord était réduit au minimum […] et le pilote avait une vue limitée sur l’horizon », est-il précisé.
Par ailleurs, la machine n’avait de sous-marin que le nom puisqu’il n’avait visiblement « pas de capacité de navigation sous-marine » et ne « pouvait pas plonger ». De ce fait, elle constituait une cible de choix pour les navires et avions ennemis.
La carcasse est actuellement entreposée dans un bâtiment municipal.