Des routes commerciales mondiales au tourisme côtier, en passant par la pêche, les océans nourrissent et font vivre plus de 3 milliards de personnes, dont les plus vulnérables. Pourtant, cette ressource commune inestimable est aujourd’hui menacée. La pollution, la surpêche, la hausse des températures et la perte de biodiversité érodent la capacité des océans à soutenir les économies et les populations locales. Les pays en développement qui en dépendent pour leur alimentation et leurs moyens de subsistance sont aujourd’hui confrontés à des risques croissants. Et alors que les menaces s’aggravent, les financements consacrés à la protection des océans restent largement insuffisants au regard des besoins. Cela doit changer.
Nous devons intensifier nos efforts et repenser le financement de la santé des océans. L’un des leviers les plus puissants est la « finance bleue », c’est-à-dire l’ensemble des investissements qui favorisent l’utilisation durable et la protection des écosystèmes marins. Avec des politiques et des partenariats appropriés, la finance bleue peut créer des emplois, protéger les communautés vulnérables et stimuler une croissance inclusive.
Le secteur privé a un rôle central à jouer. Les solutions fondées sur la nature, comme la restauration des mangroves, des marais littoraux et des herbiers marins, offrent des possibilités d’investissement à fort impact et à faible coût, tout en apportant des bénéfices mesurables pour le stockage du carbone et la réduction des risques de catastrophe. La pêche et l’aquaculture durables sont également essentielles pour la nutrition et l’emploi. En 2021, les aliments d’origine aquatique (poisson et algues) ont assuré au moins 20 % de l’apport en protéines de 3,2 milliards de personnes. Et cette demande devrait doubler d’ici à 2050.
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