- Vous avez sans doute aperçu ces annonces, toutes rédigées de la même manière, sur les réseaux sociaux et internet.
- Elles promettent des rabais exceptionnels en raison d’une fermeture imminente.
- Une équipe de TF1 a mené l’enquête.
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Le 20H
En faisant vos courses sur internet, vous pouvez tomber sur des sites annonçant un déstockage massif : « Nous fermons le cœur brisé, emportant avec nous tous les souvenirs. Merci infiniment. 50% de réduction sur tout
. » L’enquête du 20H de TF1 visible ci-dessus montre d’autres exemples, « Vente de clôture, moins 70% jusqu’à 23h59 ce soir
« , ou encore « Nous fermons, jusqu’à moins 80% de réduction.
» Les boutiques tentent ainsi d’attendrir les clients en faisant passer un message : attention, les stocks sont faibles, il n’y en aura pas pour tout le monde.
Notre équipe de reportage fait le test sur l’un de ces sites, avec une veste mise à prix à 55 euros au lieu de 275 euros. Moins 80%, l’affaire du siècle, et il ne reste que trois pièces en stock. Mais après son achat, bizarrement, neuf vestes sont disponibles. Étonnant pour un magasin censé fermer…
Vous l’aurez compris, tout est faux. « Il y a des sites de vente qui, en fait, profitent du bruit ambiant qui consiste à dire que les enseignes textiles vont mal pour prétexter qu’eux-mêmes vont mal, et vendre à prix cassés
, explique face à notre caméra le journaliste spécialiste de la consommation Olivier Dauvers. Et donc conditionner le client, le mettre dans une forme d’urgence. En réalité, derrière tout ça
, poursuit-il, il y a juste une technique commerciale comme une autre. Puisque quand on regarde si le site a bien fermé le lendemain de l’annonce, il est toujours là.
»
Ces sites ont-ils le droit de faire croire à une fermeture imminente pour vous inciter à acheter ? « Une entreprise qui prétend qu’elle va disparaître alors que ce n’est pas vrai, c’est une pratique commerciale trompeuse
, nous répond Olivier Gayraud, juriste au sein de l’association de consommateurs CLCV. Sur Internet, quand c’est trop beau pour être vrai, c’est que ça ne l’est pas. Il faut que le consommateur garde la tête froide et qu’il n’hésite pas à comparer à droite à gauche.
» .

Comparer, c’est ce que fait notre équipe en se penchant sur un pull coloré, au style inimitable, vendu sur un site se présentant comme une entreprise familiale française depuis 2007. Mais en à peine 30 secondes, elle retrouve le même pull… sur Temu, la plateforme chinoise de e-commerce, pour 6 euros. Sept fois moins cher que sur le site soi-disant français.