La réunion qui doit se tenir en visioconférence, vendredi 11 avril, entre Manuel Valls, les indépendantistes et les non-indépendantistes promet d’être houleuse. Au menu, le chapitre « droit à l’autodétermination » du projet d’accord sur un nouveau statut, que le ministre des outre-mer souhaite voir adopter à son retour en Nouvelle-Calédonie, fin avril.
Le sujet est extrêmement sensible, et le document – que Le Monde a pu consulter – remis par Manuel Valls aux participants, le 30 mars, ne règle rien au problème : si le droit à l’autodétermination est bien maintenu, il faudrait le vote des trois cinquièmes du Congrès, l’assemblée délibérante du territoire, pour pouvoir proposer un référendum. Les indépendantistes, qui détiennent aujourd’hui un peu moins de la moitié des sièges du Congrès, devraient donc mobiliser bien au-delà de leur camp. Ce qui pourrait s’avérer d’autant plus compliqué que l’accord prévoit un changement de répartition des sièges. Une réforme censée permettre de mieux coller aux réalités démographiques du territoire, mais qui pourrait faire reculer la représentation indépendantiste. Au risque pour eux, que l’exercice de ce droit, bien qu’inscrit dans le statut du territoire, ne soit dans les faits impossible à exercer.
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