Deux semaines après l’endommagement de câbles de fibre optique en mer Baltique, qui avait déclenché des craintes de « sabotage » et de guerre hybride, la Finlande enquête cette fois sur la double rupture d’un câble terrestre de télécommunications avec la Suède. Lundi 2 décembre, l’entreprise de télécommunications GlobalConnect faisait état sur son site Internet d’une double rupture de câble optique terrestre en Finlande, dont l’un a déjà été réparé.
« Les autorités enquêtent sur cette affaire en collaboration avec l’entreprise », a annoncé sur X la ministre des transports et communications finlandaise, Lulu Ranne. « Nous prenons la situation au sérieux ».
De son côté, le gouvernement suédois « a pris note de ces informations. Nous prenons cela au sérieux », a déclaré le ministre de la défense civile suédois, Carl-Oskar Bohlin, dans un message à l’Agence France-Presse. « Compte tenu des circonstances, un sabotage est soupçonné », a-t-il ajouté.
La police finlandaise a toutefois précisé que l’enquête lancée n’était pas une enquête « criminelle ». « La police établit ce qui s’est passé, en collaboration avec d’autres autorités », a-t-elle précisé.
Coupé par une pelleteuse
Selon un responsable de la sécurité du fournisseur d’électricité Elisa, cité par le quotidien finlandais Helsingin Sanomat, l’une des ruptures, au niveau de la municipalité de Vihti, a été causée par une tractopelle lors de travaux sur le cable et l’a « coupé par accident ».
« Nous n’avons aucune indication pour l’instant qu’il s’agit d’un sabotage », a aussi déclaré le PDG de GlobalConnect, Martin Lippert, au site DR. « Les premiers éléments indiquent que l’un des câbles a été coupé par une pelleteuse dans le cadre de travaux de construction. Je ne sais encore rien de l’autre », a-t-il ajouté.
Cette rupture survient environ deux semaines après la rupture de deux câbles de télécoms en mer Baltique, l’un reliant l’île suédoise de Gotland à la Lituanie, et l’autre la Finlande à l’Allemagne. Dans cette enquête, les soupçons se dirigent vers un navire chinois, le Yi-Peng-3, qui selon des sites de suivi du trafic maritime est passé au-dessus des câbles au moment où ils ont été sectionnés.