La procédure de conciliation ouverte en juin n’ayant abouti à rien, les 760 salariés de NovAsco (ex-Ascometal) s’attendaient à la mauvaise nouvelle : la mise en redressement judiciaire de leur groupe, prononcée lundi 11 août par le tribunal de commerce de Strasbourg. Elle ne s’accompagne pas d’une période d’observation de six mois, « du fait du niveau de trésorerie du groupe, qui ne permet de tenir que jusqu’à fin septembre, début octobre », précise Yann Amadoro, secrétaire CGT du comité social et économique. De fait, NovAsco a jusqu’au 30 septembre pour trouver un repreneur.
L’opération de sauvetage conclue en juillet 2024 entre l’Etat et le fonds britannique Greybull Capital n’aura donc pas permis le retournement promis par les repreneurs. Si l’Etat a bien apporté 75 millions d’euros sur les 85 millions promis (les dix restants étant prévus pour cette fin août), Greybull Capital n’aurait investi que 1,5 million d’euros sur les 90 millions qu’il s’était engagé à apporter. Pas de quoi remettre à niveau les équipements industriels, surtout à Hagondange (Moselle), 450 salariés, où la création d’une ligne pour fabriquer des lingots d’acier destinés à l’industrie de la défense devait diversifier la production, principalement destinée à l’industrie automobile.
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