- Donald Trump a fait pression sur Vladimir Poutine en annonçant déplacer deux sous-marins nucléaires aux portes de la Russie.
- Jean-Marie Collin dirige la branche française de la Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires.
- Sur le plateau de LCI, il alerte sur la prolifération des armes nucléaires et la communication massive autour de leur potentiel usage.
Après les propos « provocateurs »
et « incendiaires »
de Dmitri Medvedev, ancien président de Russie, Donald Trump a annoncé déployer deux sous-marins nucléaires dans des « zones appropriées »
. Des menaces qui s’inscrivent dans un contexte mondial de re-nucléarisation des arsenaux des grandes puissances militaires. « Cette menace globale sur l’ensemble du monde, rajoutée à cette communication massive que l’on a aujourd’hui, à ces propos qui se libèrent sur la menace d’emploi [de l’arme nucléaire], pose un réel problème »,
avertit Jean-Marie Collin, directeur de la branche française de la Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires, sur LCI, samedi 2 août.
« Dans les années 1990, il y a eu une diminution des arsenaux nucléaires puisqu’on est passé d’à peu près 70.000 armes nucléaires au milieu des années 1980 à
12.000 armes nucléaires
aujourd’hui »,
rappelle l’expert. « Mais on s’aperçoit, depuis une dizaine d’années, que toutes les puissances mènent des programmes de modernisation et de renouvellement [de leur arsenal] »,
s’inquiète-t-il ensuite.
« C’est notamment le cas des Chinois qui devraient doubler leur arsenal nucléaire. […] La Chine a décidé de jouer la carte d’un arsenal plus important pour essayer d’avoir une sorte de parité stratégique avec les États-Unis, mais aussi, d’un certain côté, avec la Russie »
, précise Jean-Marie Collin. Cette volonté générale de renforcer les arsenaux nucléaires, liée à des discours de menaces débridés, est donc particulièrement dangereuse selon lui.