La crise nucléaire iranienne promet de susciter de grandes manœuvres diplomatiques, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, qui s’ouvre mardi 23 septembre, à New York. Le compte à rebours avant la réactivation des sanctions internationales est désormais enclenché. Celles-ci avaient été levées en 2015, au moment de la signature de l’accord censé encadré le programme nucléaire iranien : le Joint Comprehensive Plan of Action (JCPoA), que Donald Trump a dénoncé trois ans plus tard. Depuis ce retrait unilatéral des Etats-Unis, Téhéran s’est affranchi des engagements pris voici dix ans et l’accord expire définitivement en octobre.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a donné son feu vert, vendredi 19 septembre, au retour des sanctions internationales, qui comprennent un embargo sur les exportations iraniennes de pétrole et des restrictions sur le commerce des armes avec la République islamique. Ces mesures punitives pourraient être appliquées à partir du 28 septembre, à moins d’ultimes concessions de Téhéran.
Sans grande illusion, les trois pays européens à l’origine de ce mécanisme appelé « snapback » – France, Royaume-Uni et Allemagne (le E3), signataires du JCPoA – espèrent encore que l’Iran acceptera de remplir les trois conditions qu’ils posent pour reporter de six mois le retour des sanctions : accepter de rouvrir des négociations avec les Etats-Unis et les Etats du E3 ; accepter le retour des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour inspecter les sites nucléaires ; et faire la lumière sur l’état et la localisation des stocks iraniens d’uranium enrichi, trois mois après les frappes israéliennes et américaines contre ce programme.
Il vous reste 53.93% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.