Les géants américains des semi-conducteurs Nvidia et Advanced Micro Devices ont accepté de verser au gouvernement américain 15 % de leurs revenus provenant de la vente à la Chine de puces conçues pour l’intelligence artificielle (IA), selon des informations parues, dimanche 10 août, dans le Financial Times, Bloomberg et le New York Times.
Le PDG de Nvidia, Jensen Huang, a rencontré le président des Etats-Unis, Donald Trump, à la Maison Blanche mercredi et a accepté de reverser au gouvernement américain une partie de ses revenus, un arrangement très inhabituel dans le commerce international des technologies. Selon le Financial Times, citant un officiel américain proche du dossier, c’était une « condition pour obtenir les licences d’exportation vers le marché chinois qui leur ont été accordées la semaine dernière ».
Enjeu majeur
La société californienne est au cœur de la rivalité technologique entre Pékin et Washington. L’accès des entreprises chinoises à ses puces avancées H20 constitue un enjeu majeur dans les discussions commerciales entre les deux puissances.
Cependant, au début de juillet, Nvidia a communiqué sur le fait qu’il reprendrait les ventes de ses puces H20 en Chine, après que les autorités américaines ont levé certaines restrictions à l’exportation vers le pays asiatique.
Nvidia, premier producteur mondial de semi-conducteurs, est devenu, en juillet, la première entreprise à dépasser les 4 000 milliards de dollars (3 434 milliards d’euros) de capitalisation boursière, montrant à quel point les marchés misent sur l’intelligence artificielle, en train de révolutionner l’économie mondiale.
La société Advanced Micro Devices (AMD), domiciliée dans la Silicon Valley, versera également 15 % de ses revenus sur les ventes en Chine de ses puces MI308, dont l’exportation vers ce pays lui était auparavant interdite. Selon le New York Times, cet accord pourrait rapporter plus de 2 milliards de dollars au gouvernement américain. Donald Trump avait annoncé mercredi qu’il comptait imposer 100 % de droits de douane sur les « puces et semi-conducteurs », sans préciser, pour l’instant, la date d’entrée en vigueur de cette nouvelle taxe douanière.