Sur les marchés, on a parlé du moment « Spoutnik » de l’intelligence artificielle : la publication des résultats de l’application chinoise DeepSeek, moins chère et tout aussi efficace que ses rivales américaines, a fait éclater la bulle de l’intelligence artificielle qui portait le Nasdaq depuis deux ans. Et semé le doute sur la suprématie américaine, comme les Soviétiques avaient jadis humilié l’Amérique en lançant le premier satellite dans l’espace.
Lundi 27 janvier, l’indice riche en technologies Nasdaq a fini en baisse de 3,07 %. Parmi les plus frappées, il y avait notamment les fabricants de semi-conducteurs, dont les puces ruineuses sont peut-être moins indispensables. Nvidia, Broadcom et Taiwan Semi Conducteur perdaient de 13 % à 17 %. En quelques heures, Nvidia, première capitalisation au monde qui valait encore 3 500 milliards de dollars (3 354 milliards d’euros) vendredi, a vu sa valeur s’évaporer de quelque 590 milliards de dollars en un jour – l’équivalent de LVMH, TotalEnergies et BNP Paribas réunies. C’est la plus grande baisse de l’histoire jamais enregistrée. Paradoxalement, la gloire déchue Intel, distanciée technologiquement, résistait, les puces aux performances médiocres retrouvant un avenir.
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