Avis favorable. Les membres de la commission des finances de l’Assemblée nationale et de celle du Sénat ont approuvé, mercredi 4 juin, la nomination d’Olivier Sichel au poste de directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), dont il assurait l’intérim depuis près de six mois, après la nomination d’Eric Lombard au ministère de l’économie et des finances, le 23 décembre 2024.
Il aurait fallu une majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés pour s’opposer au choix du président de la République, annoncé le 16 mai par l’Elysée. Plusieurs noms avaient circulé en début d’année pour succéder à Eric Lombard, dont ceux d’Alexis Kohler, l’ex-secrétaire général de la présidence de la République finalement recruté par la Société générale, et d’Emmanuel Moulin, qui a succédé à M. Kohler.
Mais Emmanuel Macron a fait le choix de la continuité, puisque M. Sichel, 58 ans, était directeur général délégué de « la Caisse » depuis 2018, tout en dirigeant l’une de ses principales activités, la Banque des territoires, grand financeur des collectivités locales.
Diplômé de l’Essec et de Sciences-Po, énarque passé par l’inspection des finances, M. Sichel, comme M. Lombard, était arrivé dans le groupe public avec l’expérience du secteur privé, puisqu’il avait travaillé successivement pour France Télécom, devenu Orange, le fonds d’investissement Sofinnova et les sites Internet Alapage et Leguide.com.
« Il faut en faire plus »
Mais, devant les députés et les sénateurs, M. Sichel s’est surtout appuyé, mercredi, sur le bilan des dernières années à la CDC, tout en soulignant les « marges de manœuvre » dont dispose la Caisse des dépôts pour financer les politiques publiques, dans un contexte budgétaire extrêmement contraint.
La Caisse, forte d’un bilan de près de 1 400 milliards d’euros et de résultats solides (5,1 milliards d’euros de bénéfices en 2024, dont 2,2 milliards reversés à l’Etat), peut donc, assure-t-il, « en faire plus » au service de la cohésion sociale et territoriale, de la transformation écologique et de la défense des souverainetés, les trois grands axes du projet détaillé mercredi.
Il vous reste 59.43% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.