- Un groupe de chercheurs chinois a injecté des cellules souches modifiées à des macaques pendant plusieurs semaines.
- La plupart des organes des singes ont montré des signes de rajeunissement.
- Dans « Bonjour ! La Matinale TF1 », Anicet Mbida revient sur cette étude prometteuse, si certains points d’ombre sont élucidés.
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Bonjour ! La Matinale TF1
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dans la vraie vie ? La question peut commencer à être légitimement posée après une avancée impressionnante
d’une équipe de chercheurs qui a réussi à «
inverser le vieillissement
«
, a expliqué Anicet Mbida dans « Bonjour ! La Matinale TF1 » ce mercredi 8 septembre. Le journaliste spécialiste des innovations technologiques est revenu sur les travaux des chercheurs de l’Académie chinoise des sciences, qui planchent sur le rajeunissement des cellules, mais cette fois : « On ne parle pas d’une simple simulation sur ordinateur ou d’un test sur deux ou trois cellules dans un tube à essai. Ici, ce sont carrément des singes, donc les plus proches cousins des hommes, à qui on a réussi à rajeunir. »
Les chercheurs ont sélectionné pour leurs travaux des macaques d’une vingtaine d’années, ce qui équivaut à un âge allant de 60 ans à 80 ans pour les humains. Ils leur ont prodigué un protocole strict de dix mois, à raison d’injections de cellules souches modifiées toutes les deux semaines. Au bout de 44 semaines de traitement, « l’âge biologique de ces singes avait reculé de sept ans »,
affirme Anicet Mbida. Plusieurs résultats de ce rajeunissement ont été observés : le cerveau des singes avait retrouvé des connexions, leurs os s’étaient reminéralisés, des trous dans leurs dents s’étaient rebouchés, et plus généralement, la plupart de leurs organes avaient pris un « coup de jeune »
.
Rajeunissement des cellules : points d’ombre et promesses pour la médecine
Si ces résultats sont enthousiasmants, notamment pour ce que ça pourrait impliquer pour la médecine, le journaliste tempère son optimisme : « Il faut rester très prudent »
. Il souligne la possibilité que les mêmes avancées ne se vérifient pas pour les humains, mais aussi que l’injection de cellules souches pose problème dans la propagation de cancers. Et bien sûr, reste à voir la question des effets secondaires, qui n’a pas encore été élucidée. Si ces points de méfiance sont écartés, le rajeunissement des cellules de ces singes pourrait être prometteur, notamment dans le traitement des maladies dégénératives, comme Alzheimer ou Parkinson. Le rajeunissement des neurones des personnes malades pourrait significativement ralentir l’avancée de la maladie, voire promettre un traitement définitif.