Avec la hausse des prix, de nombreux Français se sont lancés dans la chasse aux bons plans.
Comme Ida et Stéphanie qui traquent les offres en ligne, les codes promos et les coupons de réduction pour faire des économies sur leurs courses.
Et vous allez voir qu’elles parviennent à réduire considérablement leurs dépenses.
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Le 20H
Avec une baisse du pouvoir d’achat, de plus en plus de consommateurs sont devenus des champions de la promotion. Grâce aux coupons, applis, réductions en tout genre, ils ne payent presque jamais rien au prix fort. Ida est l’une de ces chasseuses de bonnes affaires. Régulièrement, elle fait l’inventaire des produits alimentaires qu’elle stocke en grande quantité dans sa cave. Car chaque semaine, elle passe jusqu’à six heures de son temps à scruter les promotions avant d’aller faire les courses.
On en a pour 344,23 euros en caisse et une économie visible de 90,24 euros.
On en a pour 344,23 euros en caisse et une économie visible de 90,24 euros.
Ida
Il faut dire qu’en plus de sa famille, elle accueille des enfants de l’aide sociale, ce qui fait beaucoup de monde à table. « Généralement, les produits que j’achète en grande quantité, ce sont les gourdes à boire, la lessive, la confiture, les œufs, les yaourts qui partent très vite, et surtout le lait », énumère-t-elle. Le lait est justement en promotion le jour du reportage. « Si je calcule, il y a 5 lots, donc 100 bouteilles multipliées par 50 centimes, je gagne 50 euros sur les cinq lots », dit-elle.
Ainsi, le temps passé lui fait gagner beaucoup d’argent. « En essayant de trouver la meilleure affaire, on gagne facilement entre 300 à 500 euros par mois », précise-t-elle. Pour s’en rendre compte, direction le supermarché. Armée de ses catalogues, de sa liste manuscrite et de son scanner, Ida arpente les rayons. À la fin des courses, son caddie rempli à ras bord, elle peut faire les comptes. « On en a pour 344,23 euros en caisse et une économie visible de 90,24 euros », lâche-t-elle fièrement.
Et même si l’achat de produits en grande quantité, c’est beaucoup d’efforts, Ida sait déjà que la somme économisée sera bien réutilisée. « Ce qui est économisé sur un poste, on le réinvestit et là les gamins sont heureux. L’autre fois, on est partis au cinéma voir Vaiana 2, on a pris les popcorns. Donc ça fait que ça permet d’investir sur un autre poste », affirme-t-elle.
Avec le panier que j’ai fait, on est à 3.000 euros d’économies, donc c’est énorme.
Avec le panier que j’ai fait, on est à 3.000 euros d’économies, donc c’est énorme.
Stéphanie
Stéphanie, elle, travaille à l’établissement français du sang. Et tous les midis, lors de sa pause déjeuner, elle court aussi après les ristournes. Ce jour-là, elle cherche de quoi préparer un goûter un peu spécial, car son fils a invité des amis. Elle cherche donc sur un site qui propose des paniers anti-gaspi. Et elle trouve des donuts dont la date limite de consommation arrive à échéance le soir même. Pour huit donuts, elle réalise ainsi une économie de 70%. « J’ai payé 5,99 euros. Et je crois qu’on était partie sur du 18 euros de mémoire, ce qui est une vraie économie », se félicite-t-elle. Comme elle, 83 % des Français estiment indispensables les promotions sur les produits alimentaires. Et depuis quatre ans que Stéphanie utilise son application anti-gaspi, ses économies mises bout à bout représentent beaucoup. « Avec le panier que j’ai fait, on est à 3.000 euros d’économies, donc c’est énorme », souligne-t-elle.

Et si les bons de réduction et autres coupons papier sont toujours plébiscités, les réseaux sociaux sont devenus une niche à bonnes affaires. Comme en témoignent Constance et Emma, deux étudiantes. Au départ, « Plans en nord » était un projet pour leur école. Il s’agissait de proposer des bons plans en échange d’un code promo. Quatre ans après, elle compte 80.000 abonnés sur Instagram et TikTok. « C’est une belle surprise », avancent-elles. Avec leur compte, on peut par exemple bénéficier dans certaines enseignes de vente à emporter d’un dessert gratuit en échange d’un code, soit une économie de 3,50 euros.
Pour toutes les catégories d’âge et par tous les moyens, la recherche des bons plans est devenue bien plus qu’un passe-temps, c’est une autre façon de consommer.