Dix-huit millions de Français vivent dans une zone inondable.
Un risque qui doit être connu par les habitants concernés et indiqué aux assurances.
Si ces zones inondables ne s’étendent pas, leur urbanisation progresse.
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Le 20H
Alors que les habitants de plusieurs départements voient l’eau inonder leurs habitations, 18 millions de Français, soit un sur quatre, sont concernés par le risque d’inondations en France. Certaines mairies suivent l’évolution de près l’évolution des crues pour alerter au plus vite les habitants, comme à Vigneux-sur-Seine dans l’Essonne. « On a un document qui est mis à jour chaque année avec la protection civile et les services de préfecture pour pouvoir mettre en place un service d’information et d’alerte auprès de la population via l’application de la ville, via des SMS », explique Thomas Chazal, maire sans étiquette de la commune francilienne.
Dans l’un des quartiers concernés par le risque d’inondations, certains habitants connaissaient la situation de leur terrain avant d’investir. « Je sais que je suis dans une zone inondable, on pouvait construire la maison mais il fallait la surélever, c’est ce qu’on a fait, c’était une obligation », explique-t-elle. Pourtant, certains voisins ont découvert par hasard qu’ils vivaient dans cette zone inondable. « Des voisins ont vendu et on a appris qu’on était maintenant dans une zone inondable alors qu’on ne l’était pas jusqu’à présent », s’inquiète une habitante.
Une « urbanisation croissante des zones inondables »
Pourtant, la loi exige que les risques soient connus de tous. Au moment de l’achat d’un bien chez le notaire, il doit obligatoirement vous remettre un document qui stipule les risques. Des informations valables six mois, qui doivent être transmises à l’entreprise qui assure le bien. « Les assureurs, pour déterminer le tarif qu’ils vont appliquer à votre profil en particulier, vont étudier tout un tas de paramètres, et votre situation géographique en fait partie », explique Stéphanie Duraffourd, responsable communication chez Assurland.
Et si certains ont l’impression qu’il y a de plus en plus de zones inondables, ce constat n’est ni vrai ni faux, selon Simon Carrage, géographe à l’institut Paris région. « On constate qu’il n’y a pas forcément une étendue des zones inondables, par contre il y a une urbanisation croissante de ces zones inondables », précise le spécialiste. Des zones urbanisées qui risquent d’aggraver les phénomènes d’inondations à l’avenir.