Ce vendredi 2 mai marquera deux mois de blocus total de la bande de Gaza par l’armée israélienne.
Témoigner de cette guerre est donc quasi impossible, car Israël interdit l’accès à l’enclave palestinienne à tous les journalistes.
Découvrez le reportage exceptionnel de TF1 réalisé avec l’aide d’un reporter gazaoui.
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Israël et le Hamas en guerre
Ce jeudi 1ᵉʳ mai, plusieurs ambulances arrivent en trompe devant l’hôpital de Khan Younès. À leur bord, il y a des enfants. Ils viennent d’être blessés lors d’une frappe sur la ville. Pendant ce temps, à la morgue, les corps sans vie sont posés au sol. « Ça suffit ! Mais quand est-ce que ça s’arrêtera ? », crie une mère de famille.
Quand on reçoit un peu de riz ou des pâtes, on fait avec. Il n’y a ni pain ni farine de toute façon.
Quand on reçoit un peu de riz ou des pâtes, on fait avec. Il n’y a ni pain ni farine de toute façon.
Une mère de famille
D’après la défense civile de Gaza, les frappes israéliennes ont fait au moins 29 morts depuis la nuit dernière. « On a trouvé des enfants, des femmes réduites en morceaux par les bombes. C’est pas une vie, ça suffit ! », dénonce un habitant. Dans l’enclave palestinienne, la situation des civils est devenue intenable. Un journaliste gazaoui s’est rendu pour le JT de TF1 dans un camp de déplacés de Gaza City. Il a pu filmer ses occupants. Certains ont pu remplir leur bidon d’eau, mais trouver de la nourriture n’a jamais été aussi difficile. « Quelques tomates, quelques poivrons, cinq kilos de pommes de terre et un peu de citron. C’est tout ce qu’on a », témoigne l’un d’eux. « Quand on reçoit un peu de riz ou des pâtes, on fait avec. Il n’y a ni pain ni farine de toute façon », ajoute une mère de famille.
Plus au sud, à Deir El-Balah, des centaines de personnes tentent désespérément de récupérer de quoi manger. Les associations locales s’organisent comme elles peuvent, mais ça ne suffit pas à nourrir la population. « On meurt de faim, il n’y a ni eau ni nourriture. Où est-ce qu’on doit aller pour trouver à manger ? Comment on fait pour donner à manger à nos enfants ? », se lamente une mère de famille.
Cela fait maintenant deux mois qu’Israël bloque toute entrée d’aide humanitaire internationale, tandis que l’armée israélienne a repris son offensive. Selon elle, 58 otages sont toujours retenus à Gaza. 24 seraient toujours en vie.