- Le 8 juillet, un incendie a ravagé 750 hectares entre les Pennes-Mirabeau et l’Estaque, au nord de Marseille (Bouches-du-Rhône), détruisant 51 habitations.
- Un mois plus tard, certains sinistrés sont dépourvus de logement et désormais à la rue.
- Une équipe de TF1 est allée à leur rencontre.
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Incendies en France : l’été 2025 de tous les dangers
« On n’a plus rien
« , lance Alexandra Lacroix, dont l’appartement a été détruit, lisant une inscription à la craie sur un mur noirci par les flammes. « Ça, c’est ma petite fille, Paloma, qui l’a écrit. Et elle a raison, alors qu’elle n’a que 10 ans »,
déplore-t-elle, entourée d’habitations en ruines. « On verra bien, dans le futur, ce que va devenir notre vie. Je ne sais pas »,
témoigne la sinistrée dans le reportage de TF1 en tête de cet article.
Celle qui vivait dans cet appartement depuis 25 ans n’a plus de nouvelles de son assurance depuis le passage des experts. « On ne sait rien du tout de ce qu’ils vont faire de nos maisons. Moi, je veux revenir ici »
, alerte-t-elle.
Il y a un mois, le 8 juillet, un incendie a ravagé 750 hectares et touché plus de 90 habitations des Pennes-Mirabeau à Marseille. Au total, 51 habitations ont été totalement détruites. Parmi elles, l’appartement de Jean-Raymond Casini, selon qui il est impossible de trouver un nouveau logement en plein été. Il a ainsi entassé matelas et coussins dans le coffre de sa voiture, en guise de maison. « On vit ici à trois. Moi, ma femme, et ma fille, 15 ans »
, se désole-t-il, la gorge nouée.
Leur assurance ne leur a proposé aucune solution durable pour les reloger. « Pour nous prélever, ils savent faire. Mais quand on en a besoin, ils ne savent pas. On n’a pas de sanitaires, on revient au Moyen Âge »
, poursuit-il. Des conditions poussant d’autres sinistrés à ouvrir les bornes d’incendie pour simplement se doucher. « Ce n’est pas agréable. L’eau est très très froide »
, souligne l’un d’entre eux. Une pratique pourtant strictement interdite.
Forcément un manquement
Forcément un manquement
Emmanuel Franc, représentant du collectif de l’incendie du 8-Juillet
Plus de 500 personnes ont déjà sollicité de l’aide de la Mairie de Marseille. Mais alors qu’un millier de pompiers était mobilisé, la façon dont le feu a pu toucher autant d’habitations interpelle. « Personne n’a vu un seul pompier dans nos chemins. Il y a forcément eu un manquement quelque part. Très certainement au niveau de l’État-major, et/ou de la préfecture »
, souligne Emmanuel Franc, représentant du collectif de l’incendie du 8-Juillet. Dans l’attente de réponses, une centaine d’habitants ont déposé plainte.
Dans un communiqué, le préfet des Bouches-du-Rhône, Georges-François Leclerc, a tenu à « assumer toutes les décisions prises »
lors de la gestion de l’incendie. Les artisans, eux, voient les chantiers se multiplier. Des travaux qui pourraient durer des mois. En attendant, la Ville de Marseille a débloqué une aide d’un million d’euros pour les sinistrés.