La FNSEA et les Jeunes agriculteurs ont appelé les agriculteurs à reprendre leurs actions à compter de ce lundi.
Plus de 80 rassemblements doivent se tenir dans l’Hexagone.
Avec, parfois, des perturbations pour les automobilistes.
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Grèves, plans sociaux, austérité… Un automne sous haute tension
Opération tractage toute la matinée sur un rond-point d’Angoulême. Dans cette commune de Charente, une dizaine d’agriculteurs se sont réunis pour faire entendre leurs revendications, largement soutenues par les automobilistes. « Sans le monde agricole, on est quoi en fait ? On mange comment ? Donc oui, à fond. Moi, je suis à fond avec eux », assure une conductrice dans le reportage en tête de cet article. Pour une autre, il faudrait « que chacun change un petit peu son mode de consommation pour pouvoir aider » les agriculteurs.
Panneaux retirés et retournés, slogans contre l’accord du Mercosur … Symboles du nouvel acte d’une crise agricole qui reprend. « On ne lâchera rien tant qu’on n’aura pas des réponses de l’État qui sont convenables pour nous », promet Camille Golvet, viticultrice et membres des Jeunes Agriculteurs de Charente.
C’est un premier acte, il y en aura d’autres
C’est un premier acte, il y en aura d’autres
Damien Greffin, président de la FNSEA en Île-de-France.
Partout en France, les agriculteurs se mobilisent. À Vélizy, dans les Yvelines, certains ont passé la nuit dans leur tracteur sur la N118, axe majeur pour rejoindre la capitale, avant de lever le camp ce matin pour reprendre le mouvement plus tard. « C’est un premier acte. Il y en aura d’autres . Cette agriculture française qui est riche et forte doit pouvoir survivre », promet Damien Greffin, président de la FNSEA en Île-de-France. De son côté, Clément Torpier, président des Jeunes Agriculteurs d’Île-de-France, assure que « jusqu’au 15 décembre, des actions quotidiennes » auront lieu « un peu partout en France ».
À Lille, tôt lundi matin, une grande banderole a été accrochée devant la préfecture. « Aujourd’hui, nous demandons des actes au gouvernement. Il a pris des engagements, il faut qu’il aille au bout », assure Benoît Raux, secrétaire générale de la FDSEA Nord. Le même lieu symbolique a été choisi en Vendée avec une opération « effarouchage sonore » pour réveiller le préfet. Dans le Var, au Canet-des-Maures, les agriculteurs ont transformé un rond-point en cimetière pour alerter les Français sur la mort de leur profession. Ce soir, ils allumeront de grands feux, les feux de la colère partout dans le pays.