- Par temps de canicule, les éleveurs se démènent pour protéger leurs troupeaux.
- Les maraîchers font quant à eux leur possible pour sauver leurs récoltes.
- Le 13H s’est rendu dans le Loir-et-Cher, où 37 degrés sont annoncés pour ce mardi après-midi.
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La France face à une canicule d’une « ampleur inédite »
Toute la journée, la brumisation rafraichit ces 70 vaches. Quatre brumisateurs ont été bricolés à la hâte. C’est le système D pour tenter de baisser la température caniculaire dans ce hangar du Gault-du-Perche, dans le Loir-et-Cher. «
En plein après-midi, on atteint entre 30 et 35 degrés
, alors qu’une vache est bien autour de 15 degrés. On peut perdre jusqu’à cinq kilos de lait par vache et par jour. Ça fait 150 à 200 euros par jour »
, calcule l’éleveur Hervé Coursimault.
Les vaches sont moins productives, en souffrance, et ont besoin de beaucoup plus d’eau que d’habitude. La consommation d’eau est donc augmentée. Elle peut passer de 70 litres à 120 litres par jour quand la chaleur est harassante et les températures insupportables.
À quelques kilomètres à peine, à La ferme de la guignière, à Boursay, il fait près de 50 degrés sous cette serre. Résultat, tout brûle, même les légumes. « C’est des brûlures liées aux fortes températures et aux coups de soleil. Comme les humains, les poivrons attrapent des coups de soleil. On ne peut pas leur mettre de crème anti-UV »
, ironise le maraîcher Antoine Truchard.
Des produits brûlés et donc invendables. Si ce maraîcher reste philosophe, il perd quotidiennement une partie de sa production et a dû revoir toute son organisation : horaires décalés, aspersion en permanence et installation d’un goutte-à-goutte tous les 30 centimètres. « On utilise des toiles tissées. Et dessous, on implante des gouttes-à-gouttes. Pour avoir moins d’évaporation, j’ai implanté de la paille qui sert de tampon thermique. Elle vient se charger en eau et elle régule plus facilement la température de l’environnement et de la serre »
, explique-t-il.
Avec 37 degrés annoncés encore ce mardi après-midi, cet agriculteur redoute que la canicule perdure et mette en péril ses récoltes.