- L’opération israélienne « Rising Lion » a détruit des installations nucléaires et tué des scientifiques en charge du programme iranien.
- Cette action a demandé une solide planification avant son déclenchement, vendredi 13 juin.
- L’analyse du colonel Peer de Jong sur le plateau de LCI.
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Israël frappe l’Iran, qui promet une riposte d’ampleur
Israël a déployé de grands moyens pour mener une série de frappes sur l’Iran et notamment sur ses forces militaires et nucléaires. L’opération baptisée « Rising Lion » a demandé de nombreux mois de préparation. Le bilan fait état de plusieurs hauts dirigeants et scientifiques tués ainsi que de plusieurs installations détruites, le tout sans perte dans l’aviation israélienne. Cette action est « littéralement parfaite »,
analyse le colonel Peer de Jong, consultant militaire et spécialiste géopolitique, sur LCI, vendredi 13 juin.
Pour réussir cette opération, Israël a nécessité une « planification consistante et solide »
ainsi que la mobilisation de l’ensemble de l’armée de l’air, estime le colonel. Mais surtout, il a fallu s’appuyer sur le concours du Mossad, les services de renseignement israéliens. Notamment dans l’identification et la localisation des cibles : « Il faut pénétrer dans la défense antiaérienne mise en place par les Iraniens, parce qu’autant l’armée iranienne est une armée obsolète, autant tout ce qui est missilerie, radar, drone, ils sont très performants »
, rappelle l’expert.
Ensuite, « il a fallu détruire le maillage antiaérien, bien qu’il ait été pré-détruit il y a quelques mois. Il a fallu détruire ces rampes de lancement avec un système extrêmement élaboré (…) car pour toucher une cible qui est à 50 mètres sous terre, il faut d’abord un premier missile qui perce et un deuxième missile qui va rentrer et qui va détruire »,
poursuit-il. C’est donc une opération « extrêmement sophistiquée »,
salue-t-il.
L’infiltration du renseignement israélien en Iran est « certaine »
mais « pas nouvelle »,
ajoute Maya Khadra, journaliste spécialiste du Moyen-Orient sur LCI. « Le pays est vérolé »
, estime-t-elle avant de rappeler : « Il y a eu un premier sabotage de Natanz qui remonte à quelques années. Et c’était l’œuvre justement de ces services de renseignement bien infiltrés en Iran. L’élimination du père du programme nucléaire iranien, Mohsen Fakhrizade, était le même modus operandi ».