Le fiasco « Trident » sera-t-il à l’origine d’un nouveau scandale national sur les pratiques de la police antidrogue française ? Mardi 22 juillet, comme l’a révélé Le Parisien, une perquisition menée par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices, a visé les locaux du siège de l’Office antistupéfiants (Ofast), chef de file de la lutte antidrogue en France, situés à Nanterre. L’opération, planifiée dans le plus grand secret par la division nationale des enquêtes de l’IGPN, a notamment visé deux fonctionnaires de l’Ofast dont un commandant de police. Leurs ordinateurs professionnels ont été saisis et leurs bureaux comme leurs domiciles perquisitionnés.
Le nom de ce fonctionnaire n’est pas inconnu des enquêteurs de la police des polices. Il est même à l’origine de la vaste enquête menée depuis début 2024 sur l’importation, depuis la Colombie et sous la supervision de policiers, en avril 2023, de près de 400 kilos de cocaïne à Marseille. Grâce à cette « livraison surveillée » organisée avec l’aide de la Drug Enforcement Administration (DEA) américaine, l’antenne Ofast de Marseille espérait faire tomber Mohamed « Mimo » Djeha, le « caïd » de la cité de la Castellane, l’un des points de deal les plus lucratifs d’Europe. Mais, incapables d’accrocher « Mimo » et lestés de centaines de kilos de drogue, les policiers n’ont eu d’autre choix que de démarcher d’autres équipes de trafiquants pour écouler leur marchandise. Bilan : près de 400 kilos de drogue évaporés et aucune arrestation. Un échec sur toute la ligne.
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