Le lendemain de la libération de l’otage israélien Ofer Kalderon, relâché par le Hamas le 1er février, sa belle-sœur Sharon publie un communiqué : « Ofer est de retour ! Après 484 jours en enfer, nous pouvons à nouveau, enfin, le serrer dans nos bras. Nous sommes profondément reconnaissants envers le gouvernement français, le président Macron, Anne-Claire Legendre [conseillère Afrique du Nord et Moyen-Orient à l’Elysée] et Paul Soler [conseiller à l’Elysée], pour leur aide précieuse. Je tiens également à remercier le président Trump et son équipe pour leur rôle dans la conclusion de l’accord qui a permis le retour d’Ofer au pays. » Dans le même communiqué, Nissan, le frère de l’otage, renouvelle lui aussi ses remerciements au gouvernement français en nommant les mêmes personnes, auxquelles il ajoute Matthieu Clouvel, le consul général de France à Tel-Aviv.
Le communiqué de la famille Kalderon, remerciant la France avant les Etats-Unis, illustre le rôle discret joué par Paris, entre diplomatie de l’ombre et patient travail d’accompagnement, dans la crise qui s’est ouverte le 7 octobre 2023 avec l’attaque terroriste menée par le Hamas. Car le pire massacre de l’histoire d’Israël, avec quelque 1 200 victimes et 251 personnes kidnappées, est aussi une tragédie française : l’Hexagone est le deuxième pays le plus touché, en nombre de victimes, après l’Etat hébreu : 82 personnes possédant la nationalité française, selon une source judiciaire. Parmi elles, 49 ont trouvé la mort, 27 ont été blessées. Côté otages, cinq ont été libérés, deux sont morts et un autre, dont la mort a été annoncée en janvier par un groupe associé au Hamas, est encore en captivité.
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