C’est l’heure de vérité pour Mark Rutte. L’ancien premier ministre néerlandais devait ouvrir, mardi 24 juin, son premier sommet en tant que secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), fonction qu’il occupe depuis le 1ᵉʳ octobre 2024. Lors de sa nomination, sa fiche de poste, préparée par l’ancien président américain démocrate Joe Biden, après discussion avec les 31 autres alliés, était claire : être capable de gérer au mieux le futur locataire de la Maison Blanche, qui avait déjà, à l’époque, de fortes chances d’être Donald Trump. Ce dernier était attendu, mardi, à La Haye.
Le bilan des neuf premiers mois de Mark Rutte sera avant tout jugé sur le succès, ou non, du sommet de La Haye et sur sa capacité à éviter drames et catastrophes, confie un diplomate au sein de l’organisation. Malgré quelques moments difficiles, à l’approche du sommet, « sa cote est plutôt bonne auprès des alliés », glisse une source à Bruxelles.
Jusqu’à présent, il fait à la fois preuve d’habileté et d’un certain doigté, confie-t-on à Bruxelles. Il a conservé les qualités humaines qui lui ont permis de diriger pendant quatorze ans les Pays-Bas. Main de fer dans un gant de velours. C’est un politique, dans l’écoute, qui cherche constamment le compromis, assure les diplomates du siège de l’OTAN. Pour la France, il y a un vrai changement. Proche d’Emmanuel Macron, Mark Rutte « ne vit pas dans l’idéal d’un monde sans la France », qui revendique une place particulière dans l’Alliance atlantique, souligne une source diplomatique en référence à son prédécesseur norvégien Jens Stoltenberg.
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