Yoweri Museveni, 80 ans, dirige l’Ouganda depuis 1986. L’actuel président sera candidat à sa réélection lors du scrutin prévu en janvier 2026, a indiqué son parti le mardi 24 juin. Un communiqué de son camp – le Mouvement de résistance nationale – annonce qu’il prend ses dispositions.
Selon le président de l’instance électorale du parti, Tanga Odoi, le président remettra deux formulaires le 28 juin : « le premier pour exprimer son intérêt pour la présidence » du Mouvement de résistance nationale et le second pour se présenter comme « porte-drapeau du parti lors des prochaines élections générales ». « Au sein du parti, tous les postes sont ouverts et nous attendons tous ceux qui souhaitent se présenter à ses côtés pour ces deux postes », a-t-il assuré.
Intimidations, arrestations, violence
La répression de l’opposition à l’approche des scrutins suscite des inquiétudes de la part des Nations unies et des organisations de défense des droits humains.
En mai, âgé de 43 ans, Bobi Wine, de son vrai nom Robert Kyagulanyi Ssentamu – ancien chanteur et visage de l’opposition à Yoweri Museveni – a déclaré qu’il serait à nouveau candidat. Considéré comme le principal rival lors de la présidentielle de 2021, il a été plusieurs fois arrêté ou assigné à résidence ces dernières années. L’opposition avait dénoncé le dernier scrutin comme une imposture, après une campagne marquée par des intimidations, des arrestations et de la violence.
Peine capitale
Un autre opposant, Kizza Besigye – ex-médecin personnel de Yoweri Museveni – a été enlevé au Kenya en novembre 2024. Il a été traduit devant une cour martiale ougandaise pour trahison et risque la peine capitale.
Le président ougandais a aussi promulgué à la mi-juin une loi permettant aux civils d’être jugés par des tribunaux militaires, les critiques craignent qu’elle ne soit utilisée contre l’opposition en vue des élections.