Depuis des mois, la France accuse l’Azerbaïdjan de manipulation en Nouvelle-Calédonie et plus généralement sur les outre-mer, dans un contexte de tensions entre les deux pays en raison du soutien de la France à l’Arménie, le rival historique de l’Azerbaïdjan.
Dans un entretien publié samedi 25 janvier par le quotidien Ouest-France, Manuel Valls, le ministre des outre-mer, dénonce les actions de l’Azerbaïdjan dirigé par le président Ilham Aliev, dans les territoires ultramarins. « Je veux dénoncer fermement les opérations d’ingérence et de déstabilisation de l’Azerbaïdjan dans nos territoires d’outre-mer. Elles méritent une condamnation unanime de tous », déclare le numéro trois du gouvernement.
« Ce régime, à visage découvert et sans le moindre scrupule, s’attaque à notre intégrité, et à nos principes fondamentaux. C’est inacceptable », ajoute-t-il, appelant les élus et les forces politiques à « condamner ces agissements » et à « refuser toute complaisance avec le régime de Bakou ».
Des représentants de mouvements indépendantistes de plusieurs territoires ultramarins et de Corse se sont réunis jeudi et vendredi en Nouvelle-Calédonie pour le congrès constitutif du « Front international de décolonisation ».
Le congrès de Nouméa réunissait des personnalités politiques de la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane, la Nouvelle-Calédonie, la Corse et la Polynésie française. Deux territoires néerlandais étaient représentés, Bonaire et la partie sud de l’île de Saint-Martin (Sint Maarten).
L’événement a été relayé, sur ses réseaux sociaux, par le Baku Initiative Group (BIG), une organisation promue par l’Etat azerbaïdjanais et très impliquée dans le soutien aux mouvements indépendantistes français.
Ce congrès s’est tenu après que des représentants de formations indépendantistes françaises s’étaient accordés en juillet sur la création d’un « front de libération » commun lors d’un congrès organisé en Azerbaïdjan.