Un coup de massue. L’annonce faite par Donald Trump dès son entrée en fonctions, le 20 janvier, d’un gel de quatre-vingt-dix jours de l’aide étrangère américaine à travers le monde a provoqué un vent de panique en Ukraine. Réintégration des vétérans, éducation des jeunes vivant dans des zones proches du front, réparation d’infrastructures… De très nombreux domaines sont d’ores et déjà touchés par les ordres de suspension des financements émis dans la foulée par le nouveau secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio. Même les opérations de déminage sont concernées dans ce pays en guerre, dont près d’un cinquième du territoire est occupé par l’armée russe.
« Il ne s’agit pas seulement de projets ou de programmes suspendus, mais de centaines de spécialistes, de services gratuits aux personnes et d’équipes de terrain mis à l’arrêt du jour au lendemain », a déploré la défenseuse des droits humains Olena Rozvadovska, le 26 janvier, sur Facebook. « Je ne peux pas imaginer ce que mes collègues ressentent, alors qu’ils doivent licencier du personnel et mettre leurs programmes en attente », a ajouté la cofondatrice de la fondation caritative Voices of Children, qui aide les enfants dont la vie est bouleversée par le conflit.
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