DISNEY+ – À LA DEMANDE – SÉRIE
Ça commence comme un polar, du type de ceux du samedi soir, option « Trilogie du samedi », en un peu plus chic. Un lotissement cossu, un agent de sécurité noir, un cadavre. Peu à peu, la série créée par le touche-à-tout Dan Fogelman (This Is Us) dézoome, et comme un tableau impressionniste dont on ne comprendrait le sens qu’en s’en éloignant, Paradise s’écarte du polar pour se transformer en une dystopie résolument angoissante.
L’éthique sériephile empêche d’en dévoiler plus : le risque de « spoiler » est trop grand, car Paradise avance à coups de révélations fracassantes et de retournements, dans le but avoué de montrer que la réalité est pire que ce que l’on croit. Tout juste peut-on révéler que les Etats-Unis dans lesquels se déroule Paradise ont été fondés sur un mensonge, et que, pour le préserver, ses administrateurs et ses financiers sont prêts à toutes les bassesses, toutes les violences et tous les sacrifices.
Les méchants sont menés par celle que l’on surnomme « Sinatra », une grande patronne de la « tech » (Julianne Nicholson) qui s’est accaparé l’attention et l’écoute du président des Etats-Unis, Cal Bradford (James Marsden), un homme arrivé au pouvoir par idéalisme mais dépassé par les événements qui menacent le pays (non, on ne peut toujours pas dire de quoi il s’agit). Entre eux s’intercale l’agent Xavier Collins (Sterling K. Brown), garde du corps hautement qualifié, seul homme en qui le président ait véritablement confiance mais suspect numéro un dans le meurtre qui ouvre le premier épisode.
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