Mardi, Donald Trump a réclamé officiellement à la justice new-yorkaise l’annulation de sa condamnation pénale dans l’affaire Stormy Daniels.
Ses avocats s’appuient sur la grâce accordée par Joe Biden à son fils Hunter.
Ils y voient un désaveu du ministère de la Justice qui a coordonné « la chasse aux sorcières » contre le républicain.
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Affaire Stormy Daniels : Donald Trump, premier ex-président américain condamné au pénal
La grâce présidentielle accordée à Hunter Biden pourrait-elle jouer en faveur de Donald Trump ? C’est en tout cas l’avis de ses avocats. Ces derniers ont réclamé, mardi 3 décembre, l’annulation de la condamnation pénale du futur président dans l’affaire Stormy Daniels.
Dans un document judiciaire de 70 pages, les avocats de Donald Trump, Todd Blanche et Emil Bove, exigent que « le tribunal annule immédiatement l’inculpation et le verdict du jury ». Dans leur recours daté de lundi, les conseils ne manquent pas d’invoquer un événement politico-juridique survenu la veille au soir : faisant volte-face, le président Joe Biden a gracié dimanche son fils Hunter, reconnu coupable dans deux affaires distinctes de détention illégale d’arme à feu et de fraude fiscale.
« Une condamnation du ministère de la Justice »
« En décidant hier (dimanche) d’une grâce décennale pour Hunter Biden couvrant n’importe lequel de ses crimes ou délits, qu’ils fassent ou non l’objet de poursuites, le président Biden a affirmé que son fils avait été ‘pointé du doigt et injustement accusé’ et ‘traité différemment’« , argumentent Mes Blanche et Bove en citant le président sortant, qui a parlé d »erreur judiciaire« . Les avocats voient dans ces « propos une condamnation du propre ministère de la Justice du président Biden, celui-là même qui a coordonné et supervisé la chasse aux sorcières politique et l’ingérence électorale contre le président Trump« .
Le 45e et bientôt 47e président des États-Unis a été jugé en mai pénalement coupable de paiements dissimulés , avant la présidentielle de 2016, à une actrice de films X pour qu’elle taise un rapport sexuel dix ans plus tôt. Une relation que le principal intéressé a toujours niée. Qualifiant l’affaire de « bidon« , le républicain a accusé la justice d’être instrumentalisée par ses adversaires démocrates. Le prononcé de sa peine a été maintes fois repoussé et reste en suspens, sa défense usant de tous les recours.
Condamné une fois au pénal et deux fois au civil par la justice , Donald Trump a vu son horizon judiciaire fédéral se dégager complètement par l’abandon d’au moins deux procédures pénales grâce à sa réélection et l’arrêt historique de la Cour suprême qui a élargi, le 1er juillet, le champ de l’immunité présidentielle.