Force est de le constater : « La confusion règne souvent à propos des algorithmes dans la population, y compris chez les journalistes et les politiques », relève le comité éthique et scientifique de Parcoursup et de Mon Master, les deux plates-formes d’affectation dans l’enseignement supérieur. Dans son rapport annuel remis au ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche Philippe Baptiste ainsi qu’au Parlement mardi 18 mars, l’instance chargée de veiller au respect des principes juridiques et éthiques qui fondent l’examen des candidatures, a listé un certain nombre de rappels.
La priorité est de « faire comprendre aux parents que ce n’est pas l’algorithme qui a décidé de ne pas admettre leur enfant dans la formation souhaitée », mais que c’est bien « la formation elle-même qui est responsable de son classement », écrivent les huit membres du comité présidé par Gilles Roussel, président de l’université Gustave-Eiffel. Pour comprendre les raisons d’une non-admission, c’est donc « vers la formation » qu’il faut se tourner, celle-ci devant être transparente sur les critères qu’elle utilise. « Plus ces critères seront flous et plus les gens auront tendance à faire des théories du complot », souligne Catherine Moisan, ex-inspectrice générale, membre du comité.
Il vous reste 79.08% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.