Après des Jeux olympiques euphoriques en matière d’audience, les médias comptent bien continuer à surfer sur la vague avec les Jeux paralympiques de Paris, qui se dérouleront du 28 août au 8 septembre. Preuve de l’intérêt des diffuseurs, les compétitions seront visibles dans plus de cent soixante pays et territoires dans le monde et seront suivies par plus de deux mille médias accrédités, deux chiffres sans précédent.
Ces Jeux paralympiques seront les premiers pour lesquels sera proposée une couverture en direct de chacun des vingt-deux parasports. Et ce grâce à France Télévisions, diffuseur de l’événement dans l’Hexagone, qui s’est engagé à produire les images de cinq de ces disciplines. « Paris 2024 nous a demandé de prêter main-forte à Olympic Broadcasting Services [la filiale média du Comité international olympique qui produit la quasi-entièreté des images et des sons des Jeux]. On filmera le para taekwondo, le para badminton, le tennis fauteuil, l’escrime fauteuil et l’haltérophilie », détaille Laurent-Eric Le Lay, directeur des sports de France Télévisions.
Ce dernier promet que les athlètes françaises et français durant ces premiers Jeux paralympiques estivaux dans l’Hexagone seront mis en majesté en alternance sur France 2 et France 3. Pour celles et ceux qui ne voudront pas rater une miette des épreuves, la totalité des compétitions sera visible sur la plate-forme numérique France.tv. France Télévisions réalisera ainsi trois cents heures en direct sur ses deux principales antennes et environ mille cinq cents heures sur leur site Web. Du jamais vu pour le service public, qui avait diffusé une centaine d’heures des Jeux paralympiques de Tokyo en 2021. « On voulait développer un dispositif exceptionnel pour ces Jeux en France », justifie M. Le Lay, persuadé que la « ferveur » ressentie pendant les Jeux olympiques va se prolonger, même s’il se refuse à donner un objectif d’audience.
« Sortir de cet aspect émotionnel »
Au-delà de l’aspect quantitatif, c’est la question de la représentation du handicap, et de son évolution – ou pas –, qui sera posée durant ces Jeux. A l’occasion d’un sondage sur les représentations à l’égard du handicap, publié fin février, l’association APF France handicap assurait que « la télévision peut faire changer le regard sur le handicap ». Mais elle rappelait que, lorsque celui-ci est médiatisé, l’image véhiculée est trop souvent celle d’un personnage héroïque ou surmontant des défis (45 %) et dans seulement un tiers des cas (32 %) une image neutre.
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