- Pour la première fois depuis 1923, il sera possible de se baigner dans la Seine à compter de ce samedi 5 juillet à Paris.
- Lieux, horaires, capacité d’accueil, contrôles, qualité de l’eau… Voici tout ce qu’il faut savoir.
Se baigner dans la Seine, c’est désormais possible. À compter de ce samedi 5 juillet, et jusqu’au dimanche 31 août, la promesse faite en 1988 par le maire de Paris de l’époque, un certain Jacques Chirac, va enfin voir le jour : la baignade dans la Seine va être autorisée, une première depuis 1923. Tout l’été, il sera possible de se rafraîchir dans le fleuve dans lequel ont déjà nagé les athlètes des Jeux olympiques et paralympiques il y a près d’un an.
Où se situent les sites ?
Au total, trois sites seront ouverts dans la capitale. Le premier se situe dans le centre de Paris, au Bras Marie, face à l’île Saint-Louis, près de Paris Plages. La navigation sera arrêtée « pendant les horaires d’ouverture de la baignade »
, c’est-à-dire du lundi au samedi entre 8h et 11h30 seulement (car il s’agit d’un point névralgique de la circulation fluviale), et le dimanche de 8h à 17h30, précise la mairie (nouvelle fenêtre).
La deuxième se situe plus au sud, à Bercy, dans le 12ᵉ arrondissement, en face de la Bibliothèque nationale de France. « Deux espaces de baignade »
seront « délimités par une protection latérale »
de la zone de navigation, indique la mairie. Le bassin sera ouvert tous les jours de la semaine entre 11h et 21h. Enfin, un troisième site se trouve à Grenelle, face à l’île aux Cygnes (7ᵉ arrondissement). Non loin de la tour Eiffel (nouvelle fenêtre), ce site sera ouvert de 10h à 17h30 en semaine, de 10h à 16h45 le samedi, et trois créneaux seront aussi réservés le dimanche (10h-12h ; 12h30-14h15 ; 14h45-17h30).
Est-ce gratuit ?
Que vous souhaitiez nager dans la Seine ou simplement profiter d’un bain de soleil au bord de l’eau, il n’y aura pas à sortir sa carte bancaire. « Les sites seront aménagés pour permettre à toutes les personnes qui le souhaitent d’y nager ou de s’y prélasser, gratuitement et tous les jours »
, écrit la mairie. Ce n’est pas le cas de toutes les baignades en milieu naturel : celle de la plage du banc de sable de Joinville-le-Pont (Val-de-Marne), dans la Marne, est payante.
Quelle est la capacité d’accueil ?
Si la baignade est gratuite, elle n’est pas forcément acquise en arrivant, car la capacité des sites est limitée. Celui du Bras Marie peut accueillir 150 personnes en simultané, dans sa zone de baignade de 70×20 mètres. Celui de Bercy peut accueillir 700 personnes en simultané, dont 300 dans ses zones de baignade (un bassin de 35×12,5 mètres et un bassin de 67×11 mètres). Celui de Grenelle peut accueillir 200 personnes en simultané, dont 150 dans sa zone de baignade de 60x20m mètres.
Ces sites sont équipés de vestiaires, de toilettes, de douches et de mobilier balnéaire. Ils sont accessibles aux personnes à mobilité réduite.
Comment est-ce contrôlé ?
Si le nombre de personnes est assez restreint, c’est aussi parce que les conditions de sécurité sont drastiques : un maître-nageur devra vérifier les capacités de nage des baigneurs à la première mise à l’eau, avant de les autoriser à se baigner de façon autonome.
« Il s’agit d’un plan d’eau vivante, ce qui implique davantage de vigilance que dans une piscine »
, souligne auprès de l’AFP Lazreg Benelhadj, président de la ligue Île-de-France de natation. La Seine fait en moyenne 3,5 mètres de profondeur et les bassins n’ont pas de fond, à l’exception de celui de Grenelle, présenté par la ville comme « une baignade familiale »
.
Quelle est la qualité de l’eau ?
C’est l’une des grandes incertitudes : la propreté du fleuve, déjà mise à mal durant les Jeux olympiques. En réalité, tout dépend de la météo. Paris dispose d’un réseau unitaire où eaux usées et eaux pluviales se mélangent. En cas de pluies abondantes, il n’y a pas d’autre solution que de les déverser dans la Seine, sauf à inonder les caves et les réseaux souterrains.
Des drapeaux – verts, jaunes et rouges – permettront de connaître le débit de la Seine et la qualité de l’eau, analysée par des sondes en instantané et des prélèvements en culture, pour connaître le taux de bactéries fécales Escherichia coli (E. coli) et entérocoques. Si les voyants sont au rouge, la baignade sera fermée.