- Alors qu’Américains et Européens sont à la manœuvre pour obtenir un cessez-le-feu en Ukraine, les combats font rage et les forces russes sont à l’offensive, avec des drones kamikazes omniprésents.
- Exceptionnellement, une équipe de TF1 a pu tourner sur le front sud auprès d’une unité du renseignement ukrainien.
- Attention, certaines images de ce grand reportage peuvent heurter.
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Ukraine : 4ᵉ année de guerre
Sur le front sud de la guerre, elle est surnommée la « kill zone »,
ou « zone de la mort »
. Un secteur où positions russes et ukrainiennes se mêlent, et où tout ce qui bouge est ciblé par des drones. Dans le reportage visible en tête de cet article, diffusé ce jeudi 27 novembre dans le 20H de TF1, nos envoyés spéciaux suivent, depuis le poste de commandement d’une unité du renseignement ukrainien, l’opération de sauvetage de deux soldats lourdement blessés après avoir été frappés dans cette zone par des drones kamikazes. Un reportage rare qui montre à quel prix les Ukrainiens défendent leur territoire.
Les deux blessés étant privés de moyen de communication, l’unité leur délivre d’abord par drone un talkie-walkie. Une première action risquée, exposant celui qui vient le récupérer à une nouvelle attaque. Des anesthésiants sont aussi envoyés par les airs. L’un des deux soldats est entre la vie et la mort, l’autre encore valide. « L’objectif est de les maintenir en vie jusqu’à leur évacuation demain »
, détaille le commandant de l’unité. Aucune voiture ne peut se rendre sur place en temps normal. « C’est très risqué (…) on va devoir prendre le risque, car il n’y a aucun autre moyen de les sortir »
, précise-t-il. Pas le choix, un soldat va devoir rouler dans la zone de la mort.
Entre le moment où le drone de reconnaissance vous voit et l’instant où la frappe arrive, deux minutes s’écoulent
Entre le moment où le drone de reconnaissance vous voit et l’instant où la frappe arrive, deux minutes s’écoulent
L’un des deux soldats ukrainiens blessés
Sur la route vers le lieu du drame, le brouillard masque l’avancée de l’équipe de secours aux drones russes. Le chef de l’unité suit le trajet en direct, bientôt encore plus tendu car le brouillard finit par disparaître. Au terme d’un trajet qui semble interminable, la voiture arrive avec les blessés. Le premier soldat, « Hard », son pseudonyme, a la jambe gauche arrachée jambe et un garrot entoure la seconde. Le second, « Saint », semble revenir de l’au-delà. Il part aussitôt en salle d’opération.
Le médecin prend la décision d’amputer « Saint » de ses deux jambes. « Hard »
, de son côté, craint pour sa jambe droite. « Entre le moment où le drone de reconnaissance vous voit et l’instant où la frappe arrive, deux minutes s’écoulent
« , témoigne-t-il face à notre caméra. À peine le temps de courir d’une maison à l’autre.
Le sauvetage réussi, le poste de commandement reçoit aussitôt une nouvelle alerte. Cette fois-ci, les officiers repèrent un drone kamikaze russe. Une nouvelle frappe a eu lieu. Les images témoignent d’une profonde violence. Une jambe est visible et à ses côtés, le corps d’un soldat, sans vie.









