La ministre des Comptes publics a dévoilé de premières pistes concernant le futur projet de budget.
Elle a indiqué vouloir que le déficit « n’excède pas significativement les 5% » en 2025.
Elle a cependant balayé toute mesure fiscale qui pénaliserait la « classe moyenne ».
« Pour les ménages, je vais être claire : pas de nouveaux ni de hausse d’impôts qui pénaliseraient le pouvoir d’achat de la classe moyenne », a déclaré Amélie de Montchalin, ce dimanche, auprès du Parisien. Interrogée sur le nouveau projet de budget qu’elle est chargée d’élaborer, la ministre a indiqué vouloir faire en sorte que « le déficit à la fin de l’année 2025 n’excède pas significativement les 5% ». Pour ce faire, elle a notamment défendu des prélèvements fiscaux « plus justes et plus efficaces », après avoir exclu d’office toute hausse de la TVA.
« Ceux qui pensent que l’on peut tout résoudre par les seules hausses d’impôts sont déconnectés de la réalité. La France est le pays qui en prélève le plus en Europe ! », a mis en garde la ministre du Budget et des Comptes publics. Elle a malgré tout dit son intention de conserver plusieurs mesures fiscales ayant recueilli l’approbation du Parlement dans le budget du gouvernement Barnier : la « contribution supplémentaire sur les grandes entreprises », la taxe sur les rachats d’actions ou encore celle sur les billets d’avion.
Lutter contre la « suroptimisation » fiscale
La ministre s’est enfin engagée à « lutter activement contre les systèmes de suroptimisation fiscale et de fraude », afin que « les impôts existants soient payés par tous ».
Pour l’heure, le financement de l’État et celui de la Sécurité sociale sont assurés grâce à l’adoption, fin décembre, d’une loi spéciale reconduisant les crédits de l’année précédente. Une situation qui, selon Amélie de Montchalin, n’est « pas tenable », puisqu’elle met le pays « en service minimum ».